Algérie-Sous la houlette du Bureau de Skikda du Syndicat national des pharmaciens algériens agrées (SNPAA), et avec le soutien du Conseil national du SNPAA, 7 wilayas exigent des modifications dans le décret exécutif (DE) 19-379 du 31 décembre 2019 fixant les modalités de contrôle administratif, technique et de suivi des substances et médicaments ayant des propriétés psychotropes, de la nouvelle loi sur la santé, qui entrera en vigueur en avril 2020.
Il s’agit de Skikda, Constantine, Annaba, Jijel, Bordj Bou Arréridj, M’Sila et Sidi Bel Abbes, ont suivi le mot d’ordre d’alerter les instances nationales, notamment le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) et la Chefferie du gouvernement, sur les contraintes que subiront les pharmaciens dès la mise en application de ce DE.
« L’objectif de cette rencontre est de faire le distinguo entre drogue et les substances psychotropes.»
A indiqué le président du SNPAA Skikda, Salah Ayache, lors de la Journée d’information et de sensibilisation, organisé ce jeudi 13 février à l’Hotel Salem Skikda.
Ajoutant : « Il est plus judicieux pour les pouvoirs publics de mettre en place l’ordonnance électronique, qui devra faciliter aussi bien la tache aux organes de contrôle, qu’aux pharmaciens, médecins prescripteurs et patients. »
Pour sa part, le président du Conseil national du SNPAA, Toufik Bentouila, a dénoncé les pratiques violentes auxquelles recourent quelques éléments des forces de l’ordre lors des opérations de contrôle dans les officines pharmaceutiques.
« D’autant que les services de Sécurité savent que 80% de la composante de notre corporation est féminine. », a-t-il tenu de préciser. Concluant : « il ne faut pas aussi oublier, qu’eux sont les agents de sécurité, et nous, pharmaciens, sont des agents de la santé. »
De son côté, le président de l’Ordre régional des pharmaciens, Farhi, a mis en garde contre l’entrée en application de ce DE, du fait des retombées négatives qu’il peut avoir sur l’exercice du pharmacien, « ce dernier étant contraint de se soumettre à la législation en vigueur, même s’il n’est pas d’accord, ou de ne pas appliquer cette dernière, et d’être ainsi en contravention réglementaire. », a-t-il indiqué. L’impact sur la fonction du pharmacien, induit logiquement un autre plus saignant sur la santé publique.
Parallèlement aux débats ayant émaillé cette Journée, une exposition des laboratoires pharmaceutiques et unités de production, de conditionnement et d’importation des médicaments a été organisée.