Inciter les opérateurs économiques publics et privés à être plus offensifs et concurrents, économiquement parlant, à se doter de leur veille technologique et veille concurrentielle ; à devenir des ‘’diplomates économiques’’ en optant pour des segments d’exportation, prospectant des marchés régionaux et internationaux ; et créer cette synergie locale nécessaire à la mise en place de l’écosystème numérique algérien.
C’est ce que nous résume Nazim Sini, enseignant-entrepreneur basé en France, initiateur d’Algérie 2030, en guise de recommandations ayant sanctionné la « Soirée économique ramadanesque », qu’il a co-organisée via son cabinet conseil AGS (Algeria Green Service), avec la Société générale de la Bourse des Valeurs (SGBV ou la Bourse d’Alger), la semaine écoulée à l’hôtel El Djazair. .
Cotation en Bourse : défi de développement économique
La « Soirée économique ramadanesque », qui enregistre le partenariat d’Alliance Assurances, la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), la Société nationale d’assurance (SAA), s’inscrit dans l’esprit de Nazim Sini, féru d’économie et de prospection, mais aussi adepte de la nécessité pour les sociétés algériennes d’opter pour la cotation en Bourse.
C’est dans cette optique que s’inscrit également la Bourse d’Alger en co-organisant cet événement. « Outre son cachet convivial et ramadanesque, la rencontre révèle à l’assistance, notamment les jeunes entreprises, le rôle que joue la Bourse d’Alger dans le développement de l’économie algérienne en finançant les entreprises sous la dénomination juridique de SPA (Société par actions). L’exemple le plus édifiant est celui du CPA (Crédit Populaire d’Algérie), qui sera capitalisé à la Bourse à partir de mardi 26 mars, une cérémonie de lancement en sera dédiée à notre siège, et il sera suivi par la Banque de développement local (BDL). », révèle Yazid Benmouhoub, directeur général de la Bourse d’Alger, ajoutant : « par ces cotations en Bourse, émanant de la part de deux grandes banques publiques, nous enclenchons une dynamique financière nouvelle en Algérie. »
L’Internet réglée, la transformation digitale de l’Administration, pas encore!
Enfin, Tadjeddine Bachir, fondateur de Tadjeddine&Partners et auteur du livre « E-gouvernement en Algérie : états de lieux, obstacles et solutions », a fait une présentation dans laquelle il met en avant l’infrastructure Internet en Algérie.
Il indique en substance :
« la bande passante internationale en Algérie a évolué d’une manière considérable : elle est passé d’1.5 térabits par seconde en 2020 à 9.8 térabits par seconde en 2024. Le problème d’Internet ne se pose désormais que pour les usagers de l’Internet par câbles en cuivre, qui doivent être convertis en utilisateurs de la fibre optique. C’est dire que tuyau d’Internet qui arrive en Algérie dépasse nos besoins, d’où l’impératif de créer du contenu, des services publics et ses services commerciaux pour exploiter et surtout rentabiliser ce potentiel énorme. »
Tadjeddine Bachir, ajoute : « Après avoir réglé le problème d’Internet, le cap doit être mis sur la transformation digitale de l’Administration. Lorsque 90% des démarches administratives seront dématérialisées, l’Algérie gagnera un point sur le PIB (produit intérieur brut) et réduit la facture d’importation du papier qui avoisine les 400 millions de dollars par an. », et concluant : « La dématérialisation, c’est la transparence, et elle fera gagner le particulier ou l’entrepreneur en temps. »
A propos d’Algeria Green Service (AGS)
AGS est un cabinet conseil qui fait la certification aux normes de la Communauté européenne (CE), accompagne les entreprises algériennes à l’export, mais surtout en les soutenant dans leurs transformations durables dans le cadre de la révolution environnementale, du recyclage, de la réduction de l’empreinte carbone et de l’établissement du bilan carbone.