Skikda-Les commerçants ambulants du détail et des marchés hebdomadaires, sont programmés pour rencontrer le wali de Skikda, ce mercredi 10 février 2021.
L’information nous a été communiquée par le représentant des commerçants, Sofiane Khellaf, joint par téléphone.
La rencontre a été programmée suite au sit-in organisé hier devant le siège de la wilaya, en signe de revendication contre la situation de chômage dans lequel ils sont empêtrés depuis…2015 !
Selon notre interlocuteur, « depuis prés de 2 mois que nous sommes dans une position d’attente pour résoudre notre problème ; nous étions 4 représentants des commerçants à avoir été reçus par le chef du cabinet du wali, en présence du directeur du commerce de la wilaya de Skikda, du président de l’APC de Skikda et des services de Sécurité. Il a été convenu de rencontrer incessamment le wali, seul habilité à trancher pour la résolution de notre préoccupation. Depuis nous nous sommes promenés de date en date, de ballotage à un autre, il a fallu maintes relances pour décrocher cette entrevue avec le chef de l’exécutif de la wilaya.»
En l’absence d’une structure les accueillant et de l’interdiction des souks hebdomadaires, aggravée par la Covid-19, soit d’une solution émanant des pouvoirs publics, les commerçants ambulants, prés de 300, ont formulé une batterie de propositions.
La première proposition concerne le parking à étages à la cité Salah-Boulekeroua. « Malheureusement, selon le P/APC, il est interdit de changer le statut de ce parking pour le transformer en centre commercial, car il a été promu en tant que tel en vertu d’une délibération communale de l’APC précédente (mandat 2012/2017). L’actuel maire justifie l’interdiction par des articles contenus le code des marchés publics. »
La deuxième proposition consiste en l’attribution d’une parcelle au niveau de la gare routière Mohammed-Boudiaf (appelée SNTV), ou il y sera érigé un centre commercial. « L’activité de transport sera abritée par la nouvelle gare multimodale, au niveau de l’entrée de la petite zone, ce qui laisse vacants des espaces à la SNTV. », explique Sofiane Khellaf.
Troisièmement, les commerçants du détail proposent d’occuper la bâtisse de la SEMPAC (société nationale des semouleries, meuneries, fabriques de pâtes alimentaires et couscous), en litige entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) et celui des Mines.
Sinon, comme quatrième proposition, les commerçants préfèrent catégoriquement la construction d’un nouvel édifice, au niveau du stade du 20-Aout-1955, « édifice à étages, en forme de T, magasins au rez-de-chaussée et les commerces en haut, qui longera l’enceinte du stade.» précise Sofiane Khellaf.
Reste aussi, l’alternative de réoccuper les quartiers, dimanche, lundi et mercredi. « Si jamais cette option est retenue, nous éviterons les erreurs du passé. Premièrement, nous nous occuperons par nous-mêmes de l’aménagement de l’espace commercial et se chargeront du nettoyage des lieux, aussitôt l’activité terminée (la demi-journée seulement). Deuxièmement, les lieux de la vente seront autres que la fois passée. Exemple, à la cité des Frères-Saker (Camus-Rossi), ce sera les bordures de l’oued qui seront utilisées, après entente avec les habitants ; pour les 500 Logements, nous opterons pour une des deux voies longeant l’agence postale et la salle des fêtes, avec mise de balises pour réguler la circulation ; alors que pour Merdj-Eddib, nous tiendrons espace au sein du stade du 20-Aout-1955. Bien sûre, les forces de l’Ordre auront la mission d’assurer la sécurité.», rassure Sofiane Khellaf.
Pour rappel, le calvaire des commerçants ambulants du détail dure depuis 2015, comme déjà indiqué, « date coïncidant avec le projet des marchés couverts, mais dont malheureusement nous ne pouvions bénéficier de leurs cases, car nous étions détenteurs de registres de commerce, donc ne faisons pas de ceux activant dans le commerce informel. A l’époque, le wali de Skikda, Mohammed Bouderbali, a eu le geste d’alerter le ministère du Commerce et d’avoir l’accord de nous construire une bâtisse pour nous, d’une valeur, si je me rappelle bien, de 780 millions de DA. », rappelle notre source.
Gageons que mercredi 10 février 2021 sera la délivrance pour prés de 300 commerçants ambulants du détail et des marchés hebdomadaires. Car, on y pensant, ce sont aussi les Casnos, la Cnas et les Impôts, donc le Trésor public, qui en ont pâti de l’inactivité de ces commerçants, car ne payant ni cotisations ni impositions. « Nous avons eu notre Corona avant celui-ci. », conclut, avec humour, Sofiane Khellaf.