SIPSA FILAHA & AGROFOOD : les recommandations de DJAZAQUA 

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Ressources halieutiques-Comme annoncé dans un précédent article (https://cutt.ly/oGHopUU) relatif aux actes du SIPSA FILAHA & AGROFOOD (le Salon international de l’agriculture, de l’élevage et de l’agro-industrie), tenu du 14 au 17 mars 2022, nous publions, ici, les recommandations du Forum International de l’Aquaculture et des Ressources Halieutiques (DJAZAQUA), qui s’est déroulé le 16 mars 2022.

Selon les termes utilisés par les organisateurs du SIPSA FILAHA & AGROFOOD, « le secteur de la pêche et de l’aquaculture prend les mesures ci-après pour relever les défis qui se posent en termes de développement, de politiques, de gestion et de mise en œuvre effective afin de préserver et de renforcer la contribution que la pêche et l’aquaculture durables apportent à la nutrition et à la sécurité alimentaire. »

Et de préciser, valorisant les vertus nutritives et indispensabilité des moyens de ressources en appoint, que « les produits de ces activités étant une source importante de protéines et de nutriments essentiels et assurant des revenus et des moyens d’existence. »

Prioritairement, trois actions ont été proposées par les panélistes et intervenants de DJAZAQUA. Il s’agit de : l’évaluation des ressources, l’aménagement des pêcheries, la  commercialisation et la valorisation des produits de la pêche.

‘’Sécurité alimentaire et nutrition’’

Photo IStock

Cette dualité revient quintuplement dans les différentes recommandations de DJAZAQUA.

Premièrement : en « promouvant des politiques et une gestion permettant d’assurer une pêche et une aquaculture durables et mettre au point des stratégies d’adaptation au changement climatique au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition. »

Deuxièmement, en « promouvant et soutenant des initiatives de recherche, d’innovation et de développement visant à renforcer la contribution de l’aquaculture durable à la sécurité alimentaire et à la nutrition, en prêtant toute l’attention voulue à l’amélioration du nourrissage des poissons et à la lutte contre les maladies. »

Quant à la troisième proposition, elle consiste à « promouvoir l’inscription de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans les objectifs des politiques et des mécanismes relatifs au commerce du poisson, développer, et faciliter le commerce des produits halieutiques. »

 « Assurer une gestion durable des ressources aquatiques vivantes (…) de manière à renforcer la contribution du poisson à la sécurité alimentaire et à la nutrition. », en est la quatrième du nom, alors que « promouvoir la sécurité sanitaire des produits de la pêche et de l’aquaculture de par l’importance de cet aliment pour la sécurité alimentaire et la nutrition. », clôt cette répétitive présence de cette dualité dans le rapport.

Amélioration socioprofessionnelle et formation

Les recommandations de DJAZAQUA, ont également donné importance au volet socioprofessionnel des travailleurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture. En ce sens, il a été proposé de « renforcer la protection sociale et les droits des travailleurs (…) en veillant, notamment, à garantir la sécurité en mer, à œuvrer pour un travail décent et à renforcer les systèmes de protection sociale. »

 « Permettre aux professionnels du secteur de prendre part aux actions décisives sur leur devenir », et « renforcer les associations de pêcheurs et de pisciculteurs. », s’inscrivent dans le souci de fédérer les pêcheurs et travailleurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture.

 Digitalement parlant, les rédacteurs du rapport ont préconisé le recours au « Vessel Monitoring Marks System (VMS), qui permet de protéger la vie des pêcheurs et de les surveiller lors des opérations de pêche. »

Sur le plan juridique : « Elaborer une base législative favorisant la fondation d’une coopérative des professionnels du secteur. », est indéniable. Aussi, « prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée… »

La transparence du cheminement des produits de la pêche étant de mise, il a été rappelé l’impératif « d’un système de traçabilité depuis le lieu de leur capture jusqu’à la fin du consommateur. »

Enfin, la formation, visant « le développement des  métiers de la pêche et l’accès aux formations adaptées. »

Cap sur l’investissement

Les rédacteurs du rapport des recommandations, demandent de lancer l’octroi prêts dans le cadre de l’Agence nationale d’appui et développement de l’entreprenariat (ANADE) et de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM). Population-cible : les jeunes désireux d’investir dans l’aquaculture et tous les métiers de la pêche maritime.

D’autant que, tient-on à indiquer, moult avantages ont été initiés, tels que la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), passant de 19 à 9 %, et la réduction des droits de douane à l’importation d’intrants et de produits liés à l’aquaculture, atteignant 5% contre 30% auparavant.

Par ailleurs, les jeunes promoteurs souhaitant lancer des projets dans l’aquaculture-une expérience jugée prometteuse-doivent également se voir accorder un intérêt particulier, surtout depuis, rappellent les experts et panélistes de DJAZAQUA, que « des incitations fiscales pour accompagner les investisseurs et réduire les charges d’acquisition ait été initiées. »

Agri-pêche : l’élevage du tilapia

Développer l’aquaculture intégrée à l’agriculture, « une expérience qui sera élargie entre champs et fermes pour bénéficier d’une eau d’irrigation saturée en sels minéraux et contribuer à élever la fertilité des sols. », souligne le rapport.

L’opération consiste au « développement de l’expérience de l’élevage du tilapia, connu aujourd’hui et très demandé par les investisseurs et les consommateurs. ». Tilapia, a, indique-t-on, « contribué à la mise en place un réseau national d’aquaculteurs potentiels. »

Objectif visé : davantage de production et de satisfaction des demandes du marché local.

Enfin, les recommandeurs de DJAZAQUA, en appellent à «promouvoir et à renforcer la coopération, aussi bien Sud-Sud que Nord-Sud, afin d’encourager le partage de connaissances et l’apprentissage par l’expérience dans le secteur de l’aquaculture. »

 Pour rappel, le Forum DJAZAQUA a été animé par le Professeur Djezzar Miliani et Rabea Zerrouki, experte dans le secteur de la pêche pour le compte du Grfi, ainsi que les chercheurs de l’Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et de l’aménagement du littoral (Enssmal) et les cadres du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques (Mpph).
A cet effet, Rabea Zerrouki a reçu le Trophée 2022 de DJAZAQUA en tant que paneliste et rapporteur de ce Forum


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