SIPSA-Le SIPSA FILAHA & AGROFOOD, le Salon international de l’agriculture, de l’élevage et de l’agro-industrie depuis sa création en 2001 n’a cessé de créer des liens et de rassembler des entreprises et des professionnels autour de leurs réseaux d’affaires et s’est positionné comme leader dans la création d’échanges et de rencontres professionnelles dans le monde agricole en Afrique.
Selon, le Dr Amine Bensemmane, le président du Groupe de réflexion Filaha Innove (Grfi), organisateur de SIPSA FILAHA & AGROFOO », qui se tient sous le slogan « Pour une agriculture intelligente, face au défi d’une sécurité alimentaire et sanitaire durable », « cet événement est appelé à répondre aux nombreuses préoccupations des acteurs de ce secteur stratégique de l’economie algérienne. L’accent est mis sur la valorisation des produits agricoles en développant l’agro-industrie, le développement de l’agriculture saharienne steppique et de montagne, l’innovation et l’agriculture intelligente, qui d’ailleurs sont considérés comme les principales problématiques du développement de l’agriculture algérienne. »
Le salon devrait également, à travers les forums qu’il organisera, contribuer à l’identification de stratégies « adaptées » pour augmenter la productivité agricole et développer la résilience des cultures face à la sécheresse accentuée par le changement climatique.
Ainsi, la première thématique qui a été traitée en marge du SIPSA a concerné la branche de l’Agro-écologie, de l’Environnement Horticole et du Développement durable, lors du Forum AGROECO, par des experts et des enseignants universitaires à l’image de Omar Bessaoud. économiste agricole du Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) en France, ou encore Saci Velgat, Pédologue de l’Université de Mostaganem.
Le forum a été sanctionné par une série de recommandations, visant à promouvoir une agriculture durable qui a pour rôle de produire des aliments sains, en quantité suffisante et en respectant le potentiel naturel des variétés et races locales tout en préservant les ressources naturelles.
Qui plus est, il constitue un espace de dialogue qui mettra en lumière les pistes à valoriser pour une agriculture capable de rassembler l’engagement de tous en matière de production, agricole rurale, péri-urbaine et urbaine, d’économie d’eau, d’énergies renouvelables, de commercialisation et de certification en circuits courts, de transport, d’éco-construction, d’écotourisme, et qui intègre dans son raisonnement l’environnement et les changements climatiques.
D’autres forums sont prévus jusqu’à la date de clôture du SIPSA 2022, le jeudi 17 mars, traitant, entre autre, de la question de la valorisation et de la transformation des produits agricoles locaux et du terroir qui sont, faut-il le souligner, une réelle opportunité à saisir pour l’Algérie, s’agissant notamment des produits ʺbioʺ.
Concernant ce point précis, l’Algérie est classée parmi les pays dans le monde qui recèle de grandes potentialités qui peuvent lui permettre de se positionner comme un puissant exportateur de produits agricoles du type « Bio ».
Notre pays est connu surtout en Europe, pour sa production de produits en hors-saison proposant une offre en précocité, primeur et arrière-saison. En outre, la valorisation de la partie sud du pays peut devenir un pôle agricole de forte capacité de production et d’exportation de produits “bio”.
Toutefois, il y a un énorme travail à faire dans la promotion de cette catégorie de produits bio en particulier dans le segment de la chaîne logistique et la conservation des produits sous basse température. Outre l’insuffisance des plateformes logistiques, il est relevé aussi une méconnaissance des principaux marchés ciblés et de leurs conditions d’achat.
Nous souhaitons que le SIPSA va enrichir le débat dans ce sens, car on s’attend à ce que les experts spécialisés dans cette filière émettent des recommandations à travers, notamment, le Forum international de SIAFIL-AGROFOOD-EXPORT (Forum de la valorisation de l’agro-industrie Foodtech et Agrofood).