L’africanisation du commerce international dans le secteur agricole est en marche. Le SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR, qui se tient du 30 novembre au 2 décembre 2023, à Dakar, au Sénégal, en sera la tribune idéale.
C’est ce que, en tous les cas, annonce Brahim Zitouni, vice-président du Groupe de Réflexion Filaha Innov (GRFI), aujourd’hui samedi 25 novembre 2023, à Ouled Fayet (Alger), lors de la conférence de presse annonçant cet événement, en marge de laquelle se tient une exposition des intervenants dans la filière oléicole.
LES PAYS AFRICAINES LIMITROPHES : CIBLE ÉCONOMIQUE PRIORITAIRE DE GRFI
Brahim Zitouni, en guise de stratégie arrêtée par rapport à la cible par pays du GRFI, indique que les pays limitrophes à l’Algérie sont la priorité en matière d’offensive commerciale et économique. Les facteurs motivants, nés notamment de la rupture de la chaine de distribution induite par la guerre russo-ukrainienne et l’accent mis sur les orientations Sud-Sud, sont :
- la logistique,
- la disponibilité de moyens de transport terrestre,
- la faiblesse d’infrastructures et d’équipements publics en dépit de la prospérité ;
- les récentes découvertes d’hydrocarbures,
- la hausse attendue du pouvoir d’achat citoyen.
Lui emboitant le pas, Abdelhamid Soukehal, ancien directeur de la production et de la santé animales au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), se référant à son exercice professionnel, rappelle que le développement de l’Afrique de l’Ouest impressionnant mérite que l’on y attache de l’importance. L’option à préconiser, selon lui, serait dans l’investissement, et non dans les simples transactions commerciales. Soukehal, déclare, à titre indicatif, que 60% des terres arabes sont implantées en Afrique, mais que seulement 30% sont exploités. L’exemple de l’Inde et de la Chine, louant les terres arables en Ethiopie, a été avancé par l’ancien cadre du MADR, comme preuve de l’importance que requiert celles-ci. Soukehal met l’accent sur le phosphate, pouvant être considéré comme la ressource de l’édification du futur africain.
25 EXPOSANTS : DIVERSES ACTIVITÉS
La participation algérienne au Sénégal, au SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR, dont c’est la deuxième édition, est représentée par 25 exposants sur 700 métres carrées d’exposition, selon les chiffres avancés par Dr Amine Bensemanne, président du GRFI.
Les volets présents sous le pavillon algérien, lors de cette édition, sont :
- les médicaments dédiés au secteur vétérinaire,
- la reproduction avicole,
- la nutrition animale,
- l’élevage bovin,
- la construction de motos et bicyclette destinés à la mécanisation agricole.
En sus de cela, la délégation algérienne compte l’incubateur Filaha Innov, Air Algérie, notamment.
LA JOURNEÉ MONDIALE DE L’OLIVIER
La conférence de presse coincide avec la célébration de la Journée mondiale de l’olivier, « prévue le 26 novembre de chaque mois, mais avancée pour permettre au public de venir nombreux, le samedi étant un jour férié. », tient à préciser Samir Gani, manager de SM Global Agro, organisatrice d’AlgerOliva, et initiateur du Trophée Apulée, du nom du premier écrivain algérien et dont c’est la 5e édition, récompensant le meilleur producteur oléicole. La proclamation des résultats est prévue lors de la 22e édition de SIPSA FILAHA & AGROFOOD, qui se tiendra du 20 au 24 mai 2024, aux Palais des Expositions (SAFEX), à Alger.
Pour encourager la même filière, GRFI organise Oléomed, dont c’est la 6e édition (les cinq premières s’étant déroulées en 2009, 2011, 2014, 2017 et en 2019).
CATALYSE LAB : PREMIER LABORATOIRE D’ANALYSE OLÉICOLE
Surement le point fort de la conférence de presse, la présentation de Catalyse Lab, laboratoire d’analyses et d’essais microbiologiques et physico-chimiques, qui a inscrit dans son domaine d’activités, l’analyse de l’huile d’olive. Certifié ISO 17 025, Catalyse Lab, selon sa fondatrice, Dre Chafia Abdennour, a été mesuré à 500 laboratoires à l’échelle mondiale. « La qualité est l’arme fatale qui permet d’étre compétitif à l’échelle internationale. Nos voisins ont remporté la bataille de compétitivité, plus par la qualité de leur huile d’olive que de sa quantité, que ce soit l’huile vierge ou extra-vierge. », indique Dre Chafia Abdennour
« Quant à l’Afrique, poursuit-elle, elle demeure rigoureuse en matière d’exigence de certification. J’ai été étonné de voir le degré d’avancement en la matière lors de la tournée de laboratoires que j’ai faite, dans le cadre professionnel. »
Selon la directrice de Catalyse Lab : « L’objectif est d’élever l’huile d’olive à un rang plus valorisant que celui d’un simple produit agroalimentaire, ses vertus nutritives plaident pour ça. »
Enfin, Dre Abdennour regrette que « malgré les potentialités que recèle l’Algérie, celle-ci ne figure même pas dans le Top 10 des pays producteurs d’huile d’olive. »