Mosaïque–« Ma découverte de cet art s’est faite lors d’un voyage en Espagne, ou j’ai eu à visiter des monuments historiques dans la région de Tolède. De retour au pays, j’ai décidé de suivre une formation dans un atelier pour renforcer ma passion. »
A indiqué Ryma Afir, 36 ans, mariée, 1 fille, résidant à Alger, mosaïste depuis 2017, dans un échange par courriel.
Les débuts étaient encourageants. Elle nous en livre les détails : « Mon époux, ma mère et mon frère ont été mes premiers soutiens, m’encourageant à aller de l’avant. »
Enchaînant : « Ce fut lors d’un petit break professionnel, en ayant plus de temps libre, que j’ai décidé de me consacrer davantage à cette passion. J’ai donc acheter le matériel nécessaire, tout en me formant à travers des ateliers et mais aussi sur Internet. Sur le Web, aubaine m’a été donnée d’échanger avec divers mosaïstes locaux et internationaux. »
Comme de coutume, c’est dans l’environnement le plus qu’on commence à aiguiser nos talents. Ryma Afir ne déroge pas à cette règle.
« J’ai débuté par embellir chez moi et celui de mes proches, à l’aide de petits objets décoratifs, sur des coffres à bijoux, des accroches-clés, des miroirs mais aussi des tableaux artistiques et des objets de taille plus importante. », tient-elle à indiquer.
Précisant, passionnée: « Ce qui m’a plus attiré en mosaïque, c’est la diversité des matériaux, leurs couleurs et leur formes, et toute l’harmonie qui en résulte. Et aussi, la satisfaction que je peux avoir à la finalisation d’une œuvre. »
Parlant des difficultés, terme que Ryma Afir préfère à problèmes, elle dira : « Je ne dirais pas que j’ai eu à confronter des problèmes mais plutôt des difficultés. Parmi celles-ci, les outils et matériaux utilisés sont souvent chers, inabordables et indisponibles en Algérie. Pour y remédier, j’ai souvent eu recours à en importer. », avant d’ajouter « l’autre difficulté est que je travaille chez moi, donc moins d’espace comparativement à un atelier. »
Concernant la commercialisation, Ryma Afir a déclaré ceci : « Je commercialise mes travaux lors des expositions, quand cela est possible. Sur le Net aussi, via les réseaux sociaux, Facebook et prochainement Instagram. »
Détaillant : « Cette technique a longtemps été méconnue du grand public en Algérie, j’essaye d’apporter ma touche et mon petit grain de sel dans les différentes manifestations auxquelles je participe. »
Covid-19 : Le déclic
Contrairement à d’autres, le Coronavirus n’a pas été un frein pour Ryma Afir. Elle en dévoile son adaptation : « La Covid-19 n’a pas été un frein pour moi, bien au contraire, en restant confinée j’ai eu plus de temps à finaliser certains de mes travaux en attente. Certes les expositions ont été à l’arrêt, ralentissant les ventes, mais en revanche, cela m’a aussi permis d’élargir mon réseau de mosaïstes à travers des expositions virtuelles ou j’ai eu à partager mon travail. »
Ryma Afir : La romantique
Ryma Afir, sais aussi bien s’exprimer pour parler de sa passion.
Lisons-là : « J’essaye d’apporter une touche de modernité et de couleurs dans mes travaux en utilisant des supports traditionnels et parfois même recyclés. La mosaïque fait partie de notre histoire et de notre culture, il est de notre devoir de la valoriser. », avant de poursuivre, « Mon inspiration émane de mon environnement, des émotions que je peux ressentir, et de mes voyages. »
Concluant : « J’ai encore beaucoup à apprendre dans ce beau métier. Je n’hésite pas d’ailleurs à m’entourer des meilleurs et à demander conseil. »
Expositions :
-Collaboration artistique avec divers mosaïstes internationaux pour la réalisation d’une fresque murale à Sousse, Tunisie, sous le thème de la paix dans le monde en 2019.
-Participation à une exposition virtuelle dans les pays du Benelux en 2020.
Dans la vie active, Ryma Afir cadre administratif et financier dans une entreprise privée. Elle est licenciée en Commerce et DESS (diplôme d’études supérieures spécialisées) en Finances.
Pour contacter Ryma Afir :
Facebook : Flora décor
E-mail : [email protected]
Mobile : +213 549 017 734