A Paris va s’ouvrir le 25 Aout 2024 une exposition Présences Arabes au MAM (musée d’art moderne) : “Comment faire un art moderne et arabe ? »
Elle se veut une mise en lumière du rôle joué par Paris dans les années 20, qualifiée alors de « capitale du tiers monde et espace de de la critique du colonialisme et lieu«l’accès à la modernité » écrit l’historien Michael Goebel, auteur du catalogue .
Ah l’oeuvre civilisatrice de la France …
Paris, par son école des Beaux arts et son marché de l’art était surtout le territoire d’accueil des expressions artistiques cosmopolites, the place to be !
Cette exposition réunira 130 artistes (dont une quinzaine d’Algériens, la plupart morts ) qui ont contribué aux avant-gardes artistiques du Monde arabo-berbère et à l’histoire de l’art mondial du 20ème siècle, s’arrête prudemment à 1988.
Autre époque mais même lieu, Paris une exposition de Baya fut instrumentalisée par la France pour masquer l’horreur du 8 mai 45 à Sétif et présentée une image du bonheur des colonisés, modèle de la jeune musulmane, orpheline, analphabète ou innocente par les Surréalistes, fut fustigée par Khadda (dont on présente les oeuvres aujourd’hui).
« Baya un pansement de tout ce qui n’allait pas entre la France et l’Algérie » aprés la tragédie du 8 mai 1945 à Sétif a analysé Alice Kaplan, historienne , lors d’une l’émission de Tewfik Hakem sur France Culture .
Alors mes chers collègues artistes et compatriotes, aujourd’hui Gaza et la Cisjordanie se meurent, et les accords d’Abraham menace l’Algérie à ses frontières , pourquoi ne pas boycotter cette opération de soft power génocidaire .
L’heure est à la lucidité, à la solidarité avec nos frères Palestiniens mais surtout et à l’honneur .
*Myriam KENDSI, critique d’art