Femme ingénieure-« L’accompagnement des lauréats consiste en les soutenir dans la mise en place de leurs projets, par l’incubation et l’accélération dans la gestion, la communication et le leadership, ainsi que leur faciliter l’alccès aux marchés. »
A indiqué Redha Kelkouli, le directeur général (DG) de Schlumberger pour l’Afrique du Nord, en clôture de ‘’North Africa Energy Tech Women in Engineering’’, rentrant dans le cadre de la Journée internationale des femmes en génie, célébrant les réalisations des femmes ingénieures, et coïncidant avec le 23 juin de chaque année.
L’évènement promouvant la diversité et le développement durable, s’est tenu hier au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (Cic d’Alger).
Le DG de Schlumberger a également tenu à préciser que « le rôle de Schlumberger en matière d’accompagnement est plus profond qu’on le croit, car lié au Business Model présenté par les lauréates. D’où notre politique de ne pas fixer de taux de financement, mais plutôt de contribuer à fédérer tous les acteurs de l’écosystème des startups, d’une manière particulière, et de l’entrepreneuriat, généralement. »
Plus précisément, il révélera : « Outre A-Venture, accélérateur public, avec qui nous sommes déjà partenaire dans l’open innovation, nous allons également l’être avec un incubateur privé. Aussi, nous allons consolider notre relation avec les universités, notamment, ceux du Sud de l’Algérie, tout en promouvant et accompagnant les jeunes porteurs de projets de cette région, dont ceux d’Adrar, Ouargla, Djanet et Illizi. »
Concernant le recrutement de la gente féminine chez Schlumberger, Redha Kelkouli dira que « 50% des ingénieurs recrutés sont des femmes, une parité homme-femme qui est le pilier de notre politique des ressources humaines (RH). Et ça dure depuis 5 ans. Mieux, nous en avons actuellement 60% des ingénieurs chez nous sont des femmes, en Algérie et Tunisie. Quelque soit le profil recruté des femmes, Schlumberger les forme pour qu’elles deviennent des ingénieurs. »
Redha Kelkouli, conclut en disant : « Notre objectif est d’avoir un contenu local de compétences, facilement exportable. D’ailleurs, 20 à 30% de nos recrues se trouvent de facto employés à l’étranger. En chiffres : 450 ingénieurs formés par Schlumberger ont été recrutés chez des sociétés basées hors l’Afrique du Nord. »
Challenge féminin : 5 lauréats dont 1 homme
‘’North Africa Energy Tech Women in Engineering ‘’, a eu 5 lauréats, 1 homme et 4 femmes, sur 80 projets déposés. Trois lauréats sont des ingénieurs exerçant chez Schlumberger.
Il s’agit de : Iskander Ghorbel, de Tunisie, Amira Irmal (projet : podcast d’échanges entre ingénieurs, qui sera publié sur les réseaux sociaux mensuellement) et du duo Assala Dob et Hadjer.Boulkra, pour le projet d’une tente transportable à dos, dotée de toutes les commodités souvent introuvables dans les chantiers, où les femmes trouvent des difficultés pour s’adapter. .
Les deux autres lauréats sont des personnes extra-Schlumberger.
Le premier, le duo Hassiba Boufedji et Shanez Kechroud. Projet : e-graines, consistant en la réalisation d’un panier, à travers toutes les maillons de la chaine des valeurs, de la collecte de la matière première à la conception finale.
Le second, Nawel Chahineze Kedir, pour le projet BRIKATEX, une brique écologique innovante fabriquée à partir de déchets textiles .Elle à déjà été lauréate dans la catégorie EnergieTECH de She’s In TECH Challenge, organisée par NafsiyaTECH, une startup dirigée par Dre Djalila Rahali. Lire notre entretien (https://cutt.ly/kKR0yzE)
Pour rappel, le lancement de ce programme s’est concrétisé par l’organisation de deux challenges, au niveau de la région Nord Afrique, incluant l’Algérie, la Libye et la Tunisie.
Il s’agit de :
‘’HerSustainableWay’’ : valoriser les femmes entrepreneures et ingénieures porteuses de projets innovants autour de la problématique de la transition énergétique.
‘’Engineering By Her’’ : un appel à projet, ouvert aux femmes et hommes, qui valorise le métier d’ingénieur auprès des femmes, et qui inspire les futurs talents, tout en facilitant l’insertion des femmes dans le domaine de l’ingénierie en vue d’atteindre la parité des genres à moyen-long terme.
Panel avec décibels
Au menu de ‘’ North Africa Energy Tech Women in Engineering ‘’, animée par Sara Allal, un panel constitué de dirigeants d’entreprises du secteur énergétique et de spécialistes de la question des ressources humaines. Les débats s’y sont articulés autour de la promotion du rôle de la femme dans l’ingénierie, de l’atteinte de la parité homme et femme, de l’impératif de lancer des stations de production du gaz biologique, de l’accès à l’énergie positive, de l’importance de la transition énergétique, de l’adaptabilité indispensable à la politique de dé-carbonisation.
Les débats ont été ponctués par des partitions musicales jouées par l’Académie ACIMA, menée par la cheffe d’orchestre Hayet Kouider.