Les cimetières de l’empire de Myriam Kendsi, une pépite, du suspens et de flagrance

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Prenez un quartier guetto où prend ses aises « la racaille », un cadavre d’assistante sociale et indic, une énigmatique inspectrice, dite La Transparence, flanquée d’un adjoint un brin raciste, un service social en déshérence, et vous obtenez un cocktail sociologique qui embrasse tous les thèmes qui « migrainent » la France rance.

Ce roman, aussi court en pages qu’étendu en sujets de mal-vie qu’il traite, campe une histoire dans un quartier historique de Villeneuve, à Grenoble, qui connut ses  heures d’espérance et de mixité sociale avant de se  guettoïser pour devenir le terrain et la cible de tous les promoteurs de la relégation.

C’est aussi, et c’est une de ses singularités, un roman de femmes aux prises avec le cambouis social et les tragédies des familles « décomposées » par la casse sociale.

Qui est le meurtrier de la détestée Lamer ? Vous le saurez à la fin, après vous être alléché de tant de plats culinaires, car ce roman policier, de par la diversité des arômes qui s’en dégagent, est digne d’un Montalban auquel, pour l’atmosphère, on n’hésiterait pas à  associer le marseillais Izzo. On sait que l’auteure est un cordon bleu. Il n’est donc pas étonnant que dans ce roman l’épicé des plats le dispute à celui de l’intrigue. D’ailleurs, en artiste peintre, l’auteure procède de même dans ses œuvres qu’elle assaisonne de couleurs sans que l’une domine sur l’autre. 

À déguster .. suspense et flagrance.

Myriam Kendsi

Les cimetières de lEmpire.

– Roman policier –

(Éditions Mars-A, 2023)


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