La Transsaharienne, la route de la soie africaine

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La Route transsaharienne (RTS) s’étendant sur 4 500 km, dont plus de 1 700 km en Algérie, représente un projet d’intégration régionale majeur visant à stimuler les échanges commerciaux et à créer des emplois dans six pays africains.

Initiée dans les années 1960, le projet a pris son envol au début des années 2000, avec un financement assuré par les pays participants ainsi que par des bailleurs de fonds internationaux tels que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

Actuellement en phase finale de réalisation, la RTS est suivie par un Comité de Liaison de la Route transsaharienne (CLRT) et prévoit la construction de quatre branches reliant Alger et Tunis à Bamako, Niamey, N’Djamena et Abuja.

Pour l’Algérie, la RTS, réelle porte de l’Afrique revêt une importance stratégique, traversant 10 wilayas sur une distance de 2 022 km, reliant Alger jusqu’à In Guezzam, à la frontière avec le Niger, en passant par des villes clés telles que Blida, Djelfa, El-Meniaa, In Salah et Tamanrasset.

Ce projet s’inscrit dans un réseau de grandes routes transafricaines, connectant six pays de la région.

La RTS promet de désenclaver des régions isolées et de faciliter l’accès aux services sociaux et économiques, tout en stimulant le développement du tourisme en Afrique. Toutefois, sa construction a été confrontée à divers défis, notamment en matière de sécurité, de climat aride et de financement. Les régions traversées par la route sont souvent sujettes à l’insécurité, tandis que le climat désertique rend la construction et l’entretien difficiles.

Malgré ces obstacles, la RTS devrait générer d’importants avantages économiques et sociaux, favorisant la croissance économique, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations des 32 régions traversées. En total, 74 agglomérations sont desservies, pour une superficie globale de 4,4 millions de km² et une population de 60 millions d’habitants répartie entre l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria.

De plus, elle contribuera à la consolidation de la paix et de la sécurité dans la région. Cependant, pour que le projet atteigne son plein potentiel, il est impératif de mettre en place des mesures garantissant la sécurité de la route, son entretien régulier, ainsi que le développement d’infrastructures complémentaires pour maximiser ses retombées économiques et sociales.


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