La trêve humanitaire à Ghaza est prolongée de deux jours pour faciliter plus de libérations de prisonniers.
Alors que la pause des combats de quatre jours devait s’achever mardi matin à 7 heures (6 heures en Algérie), les deux parties se sont mises d’accord sur un prolongement de la trêve, de deux jours, comme l’a fait savoir le Qatar.
Le Hamas avait a affirmé “chercher à prolonger la trêve au-delà de ses quatre jours” pour “augmenter le nombre de prisonniers libérés”, dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi. Le Hamas a ajouté dans un autre communiqué, lundi, qu’il avait établi “une nouvelle liste” de prisonniers à libérer “afin de prolonger la trêve”.
Si de prochaines libérations sont en jeu, l’échange de prisonniers prévu ce lundi est également attendu. Une liste des libérables a été communiquée à Israël, à nouveau 10 prisonniers israéliens doivent être échangés contre 30 prisonniers palestiniens. Depuis le début de la trêve 58 otages ont été libérés : 40 Israéliens et 18 étrangers, dont au moins 12 Thaïlandais ont été remis en liberté sans être concernés par l’accord. De l’autre côté, 114 prisonniers palestiniens ont été remis en liberté. L’accord d’origine prévoit la libération d’au moins 50 prisonniers chez la résistance palestinienne contre 150 prisonniers détenus par Israël.
La trêve permet aussi l’entrée de l’aide humanitaire, jusqu’à présent au moins 248 camions ont pu entrer dans la bande de Ghaza selon l’ONU. Un nombre insuffisant, selon un porte-parole de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Adnan Abou Hasna : “Nous devrions envoyer 200 camions par jour pendant au moins deux mois pour répondre aux besoins”, il n’y a “ni eau potable, ni nourriture” dans certains secteurs. Le secrétaire général de l’Otan et d’autres autorités de la communauté internationale ont plaidé pour une “extension” de la trêve afin de “fournir davantage d’aide aux populations qui en ont grand besoin et d’obtenir la libération d’autres otages”.
Fin ou poursuite des combats à Ghaza ?
La guerre est loin d’être finie. L’arrêt des combats, même temporaire ne fait d’ailleurs pas l’unanimité au sein de la politique ou auprès des militaires Israéliens qui craignent que la trêve ne permette au Hamas de se ravitailler en armes, de rétablir les communications et de se réorganiser en vue d’une contre-offensive.
Le bilan de la guerre après 50 jours est difficile à établir, les chiffres livrés par le Hamas ne pouvant être vérifiés de manière indépendante et donc distingués de la propagande. Selon le dernier bilan communiqué jeudi 23 novembre, 14 854 personnes ont été tuées dans la bande de Ghaza, dont plus de 6 150 enfants, depuis le début de l’opération déluge de Al Aqsa, le 7 octobre. Le mouvement de résistance palestinien a également fait état de plus de 36 000 blessés. Questionné sur ce bilan il y a de ça, plusieurs semaines déjà, le porte-parole du Pentagone avait admis que, concernant les victimes civiles à Ghaza, “il [fallait] compter en milliers”.