Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé, ce jeudi 16 novembre, l’ouverture prochaine du capital des banques publiques.
“Nous allons ouvrir, la fin de cette année ou le début de l’année prochaine, le capitale de deux ou trois banques publiques à hauteur de 30 %”, a déclaré le chef de l’Etat, lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques, organisée par le Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA), au Centre international des conférences, Abdellatif Rahal, à Alger.
Il n’a pas indiqué le nom des banques concernées par cette ouverture de capital discutée en juillet 2023, en Conseil du gouvernement. “Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’adaptation de ce secteur, pilier de l’économie nationale, aux mutations internationales dans ce domaine et vise l’amélioration de l’efficacité du management de la banque et le renforcement de sa gouvernance, la contribution à la consolidation de la confiance des investisseurs envers le marché”, ont précisé les services du Premier ministère dans un communiqué.
Le projet vise aussi, selon la même source, la dynamisation de la Bourse d’Alger et la relance de son activité “en vue d’accroître sa contribution dans la mobilisation de l’épargne et le financement de l’économie”.
Les opérateurs privés invités à créer des banques
Ce jeudi, le président Tebboune a invité les opérateurs privés algériens à investir dans le secteur des banques et à créer des banques privées. “Il faut noter que l’économie nationale est animée à 85 % par le privé algérien. Le secteur public est présent surtout dans les services et dans les activités non lucratives. Cela dit, le privé national ne doit pas compter que sur les fonds publics. Il doit s’en affranchir et assurer son propre financement”, a-t-il déclaré.
Il a estimé que les fonds publics ne doivent intervenir qu’en appoint des activités économiques du secteur privé.
Le chef de l’Etat a évoqué la suppression de la TAP (Taxe sur l’Activité Professionnelle) de la loi de finances 2024 comme une mesure incitative pour l’investissement. “La suppression de cette taxe est une demande exprimée par les opérateurs économiques algériens depuis vingt ans. Cette taxe relève du Jurassic des impôts, du temps des Dinosaures”, a-t-il ironisé.
Il a estimé que la suppression de la TAP va booster le niveau de production et réduire les activités économiques informelles.