Festival national de la littérature et du cinéma de la femme à Saida : le Kholkhal d’or sera attribué au meilleur court métrage

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La sixième édition du Festival national de la littérature et du cinéma de la femme de Saida a débuté, mercerdi 13 septembre au soir au Théâtre régional Sirat Boumediène de Saida. 

“Comme chaque année, le festival revient pour accueillir des noms brillants de la littérature et du cinéma algériens. Nous voulons consacrer cette tradition culturelle surtout que le festival de Saida est le seul à s’intéresser au cinéma et à la littérature faits par les femmes”, a déclaré Belkacem Moulay, commissaire du festival, lors de la cérémonie d’ouverture. Il a rappelé le slogan choisi pour le festival cette année : “Entre la littérature et le cinéma…juste un pas”.

Smail Yabrir, représentant de la ministre de la Culture et des Arts, a, de son côté, évoqué Assia Djebar, “qui a réuni la littérature et le cinéma”. “Assia Djebar est une référence littéraire authentique pour les algériens. C’est aussi un modèle cinématographique d’excellence”, a-t-il dit. Une jeune fille Tasnim Hadj Rinas a lu avec beaucoup d’éloquence un texte en arabe en hommage à Assia Djebbar.

Smail Yabrir a estimé que le festival de Saida peut, dans le futur, bénéficier d’un soutien plus fort de la part du ministère de la Culture et des Arts, s’il continue sur “la même voie de l’excellence”. “Au ministère, on insiste pour que chaque festival donne des résultats clairs et concrets. Il ne s’agit pas uniquement de moments de rencontres. Le festival peut participer aussi à l’activité économique”, a -t-il soutenu.

Bahloul, Hadjadj, Sayah et les autres

Le secrétaire général de la wilaya de Saida a, lors d’une allocution, évoqué l’héritage culturel de la ville. “Une ville qui a donné naissance à des grands noms de la culture algérienne à l’image de Abdelkrim Bahloul, de Belkacem Hadjadj, de Djafar Aissaoui, de Habib Sayah et Othmani Mokhtar. Et la liste est encore longue”, a-t-il déclaré.

Sur scène, Zoubir Becharef, responsable de la communication du festival, a annoncé l’attribution cette année du Kholkhal d’or, la distinction du festival, pour le meilleur court métrage et la meilleure interprétation féminine dans un court métrage. Ce prix n’a pas été distribué depuis deux ans.

Six courts métrages sont en compétition. Il s’agit, entre autres, de “Le vieux kalbelouz” de Imene Ayadi, “La fille de mon quartier” de Amar Sifodil, “Fella” de Billal Atia  et “Once upon a time” de Ahmed Reggad. Le jury courts métrage est composé des comédiennes Aida Guechoud et Hamida Aït Hadj ainsi que du critique de cinéma Ahmed Bedjaoui. Ahmed Bedjaoui est le président d’honneur du festival de Saida.  

Aida Guechoud a appelé à saluer la comédienne, native de Saïda, Asma Cheikh, après l’obtention du prix de la meilleure interprétation féminine au dernier festival international du théâtre expérimental du Caire (Egypte) pour son rôle dans la pièce “Nostalgia” de Lakhdar Mansouri.

Hommage à Aicha Bouabaci et Lynda Sellam

Lors de la cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à l’écrivaine Aicha Bouabaci. “Je suis née, grandi, étudié et enseigné à Saïda. Certains de mes élèves sont ici dans la salle. Cela fait cinquante ans que j’écris et que je travaille avec les enfants dans le domaine culturel dans des ateliers de poésie et de théâtre. J’ai crée un café littéraire à Saïda. J’ai quitté la ville depuis des années, mais je reviens à chaque fois. Je souhaite que ce festival se développe davantage”, a-t-elle déclaré.

Aicha Bouabaci est auteure de plusieurs ouvrages comme “Peau d’exile”, “L’aube est née sur nos lèvres” et “La lumière du désert”.  L’actrice Lynda Sellam, au long parcours dans le théâtre et au cinéma, a également été honorée lors de la même cérémonie.  Lynda Sellam est actuellement commissaire du Festival culturel national du théâtre féminin d’Annaba.
La troupe Ahbab el yaoum de la Maison de la culture Mustapha Khalef de Saïda a animé la soirée d’ouverture.

Avant première de “La berceuse rouge” de Belkacem Hadjadj

Plusieurs longs métrages seront projetés à la salle Douniazed durant le festival qui se déroule jusqu’au 17 septembre. Il s’agit, notamment, “La berceuse rouge” de Belkacem Hadjadj (avant-première), “L’olivier sauvage” de Kamel Azouz, “La couleur dans la main” de Noura Hamdi et “Halim Raadh” de Mohamed Benabdallah.

Ce jeudi 14 septembre, un débat avec le romancier Waciny Laredj, animé par le journaliste et écrivain Abderrazak Boukeba, a été organisé à la maison de la culture Mustapha Khalef autour du prochain roman sur le personnage de Hizia, célébré par le poème de Mohamed Benguitoune. D’autres débats sont prévus avec les écrivains Yasmina Khadra, Malika Chitour Daoudi, Jamila Rahal, Hanane Boukhelala et Khaoula Houasnia avec des séances de vente-dédicace.


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