Algérie-Normaliser le secteur de l’automobile, renforcer par des formations, une meilleure structuration de ses intervenants (de l’importateur au garagiste, en passant par le distributeur), requalifier le métier de mécanicien, et élaborer une charte d’éthique.
Telles sont, entre autres, les propositions émanant des animateurs de la conférence de presse de la 14ème édition d’Equip Auto Algeria 2020, le Salon international de l’après vente et des services pour la mobilité, qui se tient sous le thème ‘’L’Aftermarket au service de la relance de l’industrie automobile en Algérie’’, du 2 au 5 mars 2020, au Palais des Expositions, Alger.
D’emblée le directeur de PromoSalons, organisateur d’Equip Auto Algeria 2020, Nabil Bey Boumezrag donne le ton : « nous avons tablé sur l’après-vente, car c’est volet nodal dans l’industrie automobile, un investissement non-couteux mais rentable, générateur de richesses. », regrettant toutefois que, « chaque année, Equip Auto est confrontée à une entrave. Cette année, c’est le coronavirus, ce qui a poussée au report de la participation des exposants venus de Chine, de Corée du Sud et d’Italie à l’édition 2021. Une absence qui a équilibré la participation, entre nationaux et étrangers, généralement en faveur des seconds. »
Pour sa part, le consultant Mohammed Yaddaden, a souligné que « nous avons atteint le point de non retour, nous devons de développer le secteur de l’automobile, la loi en gestation en est le stimulateur. On a raté le coche on ne réfléchissant pas une stratégie automobile basée sur l’Aftermarket. »
Enchainant, le consultant a souligné que « le secteur de l’automobile est l’un de ceux qui a le plus souffert, et a fait souffrir d’autres secteurs, dont l’industrie mécanique et logistique. »
Le Président-directeur général (P-dg) de SIAD, Mohamed Siad, a, lui, dénoncé la « concurrence déloyale, la bureaucratie, la méconnaissance du service réapprovisionnement, l’incompétence de quelques mécaniciens et, par-dessus tout, l’inversion du processus de réparation véhicule. »
Poursuivant, il a précisé que « le sur-stockage des pièces de rechange provoque le dumping, alors que le sous-stockage induit un sous-service. »
Enfin, Mohamed Siad, préconise « de la morale et de l’éthique dans les métiers liés au secteur automobile. »
Partant de l’information selon laquelle « 80% des mécaniciens ne savent pas ce qu’est un scanner. », le président du Club économique algérien (CEA), Said Mansour, a plaidé pour « l’impératif d’un Centre d’excellence, assurant la formation des formateurs, notamment dans l’après vente en associant les équipementiers et en concluant des partenariats avec les multinationales. »
Abondant dans le même sens, un directeur exécutif de la Eurl Al Ziar, Mohamed Ziar, a préconisé de « former aussi sur les véhicules japonais et chinois », tout en appelant à « la fondation d’une association des importateurs des pièces de rechanges et de Sociétés par actions (Spa) pour regrouper les maillons de la chaine véhicules. »
La conférence-débat a été animée par le directeur de publication d’Inter Mag Auto, le premier journal de la Rechange Automobile du Maghreb ; Hervé Daigueperce.
A propos d’Equip Auto Algeria 2020 :
Le salon se tiendra, comme déjà indiqué, du 2 au 5 mars 2020, au pavillon central du Palais des Expositions. Il compte prés de 300 entreprises venues de plus d’une vingtaine de pays (Pologne, Turquie, Allemagne, Argentine, France, Inde, Portugal, Royaume Uni, Serbie, Tunisie, USA, Egypte, Taiwan, Afrique du Sud, Canada, Arabie saoudite, Brésil, etc).
Il y aura la participation d’enseignes internationales de renom : TMD Friction, Solaufil, Nexus International, Class, et nationales, dont Naftal, Total Lubrifiants, Petroser, Petrogel, Sika El Djazair et Peugeot Algérie. Equip Auto 2020, dispose également d’un espace start-ups, proposant des solutions et des applications, en renfort du secteur automobile.
Equi Auto Algeria 2020, regroupe l’offre la plus large de matériels, équipements, produits et services pour la maintenance et de la réparation des véhicules.