Alger-La crise sanitaire du coronavirus a eu des conséquences néfastes sur des pans entiers de l’économie nationale. Un coup dur pour de nombreux secteurs qui sont d’ores et déjà en crise, après une année 2019 difficile, marquée par un très fort ralentissement de l’activité économique.
Les entreprises, notamment les PME et leurs salariés y sont les plus touchés. Devant cette situation exceptionnelle, il est donc indispensable de prendre des mesures urgentes pour sauvegarder les emplois et assurer la pérennité de ces entreprises.
Dans ce contexte, le Centre des Jeunes Dirigeants Algérie (CJD) a adressé au Ministère de l’Industrie et des Mines des propositions de mesures visant à soutenir et accompagner les entreprises en difficulté. Regroupées en trois parties, ces mesures d’urgence sont à mettre en œuvre en deux temps : pendant le confinement pour assurer aux salariés un revenu de dignité et après le confinement pour permettre aux entreprises de redémarrer leur activité.
Les mesures en faveur des salariés des entreprises en difficulté s’articulent notamment autour de l’instauration d’allocations financées par la CNAC ou par un fond spécial Covid-19, le maintien de leur affiliation à la sécurité sociale et des cartes Chiffa jusqu’à juin 2020 et le report de paiement des échéances jusqu’au 1er septembre 2020 pour les crédits contractés par les salariés.
Plus généralement pour les PME, il s’agit de reporter de dépôt de déclarations fiscales jusqu’au 30 septembre 2020, suspendre les paiements dus des charges sociales et fiscales durant la période de la pandémie et trois (03) mois après la date de retour à la normale, à échelonner selon un échéancier de 6 à 12 mois. Permettre aux entreprises de contracter un crédit bonifié et garanti par l’Etat pour pouvoir honorer leurs échéances sociales et financer le redémarrage de l’activité. Ce crédit peut être défini à hauteur de 25% à 30% du Chiffres d’affaires de 2019.