L’Opéra d’Alger Boualem-Bassaïh a été le théâtre lundi soir, d’une soirée particulière avec la projection en avant-première du long-métrage “Larbi Ben M’Hidi”, réalisé par Bachir Derrais. Ce film qui a fait couler beaucoup d’encre avant sa projection, d’une durée de 1 heure 55 minutes, retrace le parcours militant et la vie du Chahid Larbi Ben M’hidi, une figure emblématique de la Révolution algérienne (1923-1957).
La soirée a été marquée par la présence de personnalités de haut rang, dont le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, le conseiller du président de la République chargé de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle et de la Culture, Mohamed Seghir Saadaoui, ainsi que d’autres membres du gouvernement.
Le film, réalisé par Bachir Derrais, s’ouvre sur l’exécution de Larbi Ben M’hidi dans un centre de torture aux mains du bourreau français Marcel Bigeard. À travers des flash-backs, le spectateur est transporté dans les moments clés de la vie de Ben M’hidi, de son enfance à Douar El-Kouahi à Ain M’lila jusqu’à sa mort en martyr le 4 mars 1957.
Le scénario, écrit par Abdelkrim Bahloul et le texte rédigé par Mourad Bourboune, met en lumière les événements marquants de la vie de Ben M’hidi, sa participation au Parti du Peuple algérien (PPA), les manifestations du 8 mai 1945, son engagement dans l’Organisation spéciale (OS), et son rôle crucial lors du déclenchement de la Révolution en 1954.
Le film dévoile également le parcours de Ben M’hidi pendant la guerre, soulignant son rôle prépondérant au sein du Groupe des 22, du Groupe des 6, son implication au Congrès de la Soummam, à la bataille d’Alger et à la grève des huit jours. Des moments émouvants de la vie du Chahid, tels que le martyr de son frère Mohamed Taher, sont également mis en avant.
Le réalisateur a tenté de reproduire la célèbre scène où Ben M’hidi apparaît souriant malgré les tortures, entouré de ses bourreaux, avant de revenir sur sa scène d’exécution par pendaison dans la nuit du 3 au 4 mars 1957, sans procès.
Le casting du film, notamment Khaled Benaissa dans le rôle de Ben M’hidi, a été honoré après la projection par des membres du gouvernement et des personnalités présentes. La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a exprimé sa satisfaction et a annoncé la distribution future du film dans les salles de cinéma.
Saluant cette œuvre comme une “œuvre cinématographique historique”, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a souligné son importance dans la célébration de la mémoire nationale.
Enfin, la sœur du Chahid, Mme Drifa Ben M’hidi, a honoré toutes les actrices du film, exprimant la profonde affection du peuple algérien envers Larbi Ben M’hidi. Le film, produit à l’occasion du soixante-septième anniversaire de sa mort en martyr, se veut un hommage spécial à l’une des figures les plus marquantes de l’histoire algérienne.