Algérie-UE : un partenariat clé pour le développement de l’hydrogène vert

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Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé ce 24 juin à Alger que le partenariat énergétique avec l’Union européenne (UE) est “primordial et important” pour le développement efficace de la production d’hydrogène propre en Algérie.

Lors de son allocution d’ouverture, lue par le Secrétaire général du ministère Abdelkrim Aouissi, lors de la rencontre intitulée “Vers une économie basée sur l’hydrogène vert : stratégies, cadres réglementaires et projets en cours”, M. Arkab a souligné que le développement et l’exportation de l’hydrogène en Algérie nécessitent une coopération continue et un dialogue technique de haut niveau entre experts algériens et européens. Cela permettrait un échange d’expertise et un transfert de technologies européennes dans ce domaine.

Le ministre a insisté sur l’importance de cette coopération pour réduire les risques liés au développement de ce nouveau secteur, “au mieux des intérêts des deux parties”, en citant plusieurs projets pilotes et expérimentaux lancés à travers le pays, dont certains s’inscrivent dans le cadre du partenariat stratégique avec l’UE. Ces projets visent à maîtriser toutes les chaînes de valeur pour le développement et la production d’hydrogène.

M. Arkab a mentionné deux projets pilotes lancés par Sonatrach dans le sud du pays, d’une capacité de 2 à 4 mégawatts chacun, ainsi qu’une étude de faisabilité sur la production de carburants tels que “e-méthanol” et “e-kérosène”. Il a également évoqué un projet de référence semi-industriel à Arzew pour développer une unité de production d’hydrogène d’une capacité de 50 mégawatts, avec le soutien du gouvernement allemand via une banque de développement dédiée.

Durant la prochaine phase, à partir de 2030, la feuille de route nationale pour le développement “progressif et efficace” de cette filière comprendra la réalisation de plusieurs projets industriels d’une capacité globale supérieure à 1 million de tonnes par an. M. Arkab a souligné la nécessité de bien préparer ces projets avec les partenaires européens, en examinant les voies de transport et les projets de raccordement via le corridor sud de l’hydrogène (SoutH2).

Il a également affirmé que l’Algérie accorde “un intérêt majeur” au développement d’une filière intégrée de l’hydrogène propre, à travers une stratégie nationale basée sur la mise en place d’un environnement propice, incluant des cadres réglementaires et institutionnels, ainsi que le développement du capital humain, l’intégration industrielle et la coopération internationale.

Le Chef de la délégation de l’UE en Algérie, Thomas Eckert, a mis en avant les atouts de l’Algérie pour jouer “un rôle important” sur la scène continentale et internationale comme source d’hydrogène, notamment pour l’approvisionnement du marché européen. Il a précisé que l’UE œuvrait à instaurer un marché local “dynamique” pour l’hydrogène, visant à importer l’équivalent de 50% d’hydrogène vert à moyen terme pour répondre à la demande européenne.

M. Eckert a ajouté que la transition énergétique dans l’UE progresse rapidement, en particulier avec l’intégration de l’hydrogène vert dans le mix énergétique grâce à des partenariats gagnant-gagnant avec ses partenaires.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat énergétique stratégique entre l’Algérie et l’UE, conformément aux résultats de la 5e réunion annuelle de dialogue stratégique de haut niveau sur l’énergie, tenue le 5 octobre 2023 à Bruxelles entre le ministre de l’Énergie et des Mines et la Commissaire à l’Énergie de la Commission européenne.


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