AGRICULTURE DZ 2022 : la méthodologie agricole de la Diaspora et des Algériens

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Fidèle à son implication dans le développement de l’agriculture, la pêche et les innovations des startups, le Groupe de Réflexion Filaha Innove (GRFI), dirigé par Dr Amine Bensemane, a présenté, aujourd’hui en son siège à Alger, AGRICULTURE DZ 2022 sur « la sécurité et la souveraineté alimentaire en Algérie ». AGRICULTURE DZ 2022, a été élaboré par un collectif de chercheurs algériens basés en Algérie et à l’étranger. La partie étrangère est représentée par Sofiane Baba, Professeur à l’université Sherbook, Yacine Boumghar, directeur Innovation et Recherche Technologique Appliquée, au Collège Maisonneuve, et Taïeb Hafsi Professeur HEC Montréal, tous au Canada.

AGRICULTURE DZ 2022 : support méthodologique pour le développement agricole

AGRICULTURE DZ 2022, fruit de séries d’échanges sur le Net (par webinaires) étalées d’avril à juillet 2022, et est déjà sur le bureau des hautes instances nationales. Il n’est pas, comme certains le croient, un projet comportant de solutions aux problématiques que vit le secteur de l’agriculture, une sorte de « sortie de crise » scellée et non-négociable, mais seulement « une méthodologie à suivre par les parties censés résoudre les problèmes du secteur agricole, devant être enrichie. », tient à préciser Brahim Zitouni, agroéconomiste spécialiste en phoeniciculture, vice-président de GRFI et membre du collectif sur « la sécurité et la souveraineté alimentaire ».

En détails, AGRICULTURE DZ 2022 s’appuie sur : « Les formations et les expériences rassemblées pour cette réflexion sur la sécurité et la souveraineté alimentaires sont nombreuses, allant des domaines traditionnels, proches de l’agriculture, comme l’agronomie et la médecine vétérinaire, à des domaines relativement éloignés comme la géopolitique et le développement industriel, en passant par l’hydrologie, l’économie, l’entrepreneuriat, le management stratégique, la sociologie, la psychologie et bien sûr les pratiques administratives et réglementaires. L’ambition du groupe s’est focalisée sur comment promouvoir une agriculture moderne, adaptée aux besoins des Algériens et capable de satisfaire durablement leurs besoins alimentaires. »

AGRICULTURE DZ 2022 : l’approche résolutive par la base

« Le compromis n’est viable que si les décisions prises sont incrémentales, dans une démarche de petits pas, qui permet l’apprentissage progressif. », est-il expliqué quant à la démarche préconisée.  Aussi : « Il est plus probable de réaliser un changement incrémental durable, par bouts de compromis et de co-construction, qu’un changement radical imposé par un acteur central. »

Le changement quant à lui, doit s’articuler autour :

  • une stratégie actionnable, déterminant le niveau critique favorisant la concrétisation des actions;
  • une stratégie organisationnelle, élaborant les compromis favorables à la progression ;
  • une stratégie de réconciliation, construction, reconstruction et adaptation au système.

Les raisons de l’appel conjugué des compétences algériennes et de la diaspora

L’appel conjugué de la Diaspora et des Algériens trouve son fondement dans la juxtaposition de trois grandes raisons.

La première : une production insuffisante adossée à des importations en continuelle hausse. Le seuil critique semble atteint, de l’avis des experts. La deuxième, l’instabilité de la situation géopolitique internationale.

La troisième raison est liée à une conditionnalité « La lutte pour le développement de l’agriculture est le vecteur le plus important de la lutte contre la pauvreté ». D’autant que la publication d’AGRICULTURE DZ 2022 coïncide avec la célébration, en date du 16 octobre, de la Journée mondiale de l’alimentation, dont la thématique retenue cette année par l’Organisation des  Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est « le gaspillage alimentaire ».

Un peuple moins pauvre, bien alimenté et donc mieux équilibré sur le plan de la santé, ne contribuera qu’au développement rural et, partant, au développement économique national.

Bensemane, à gauche, et Mohammed Hadj Henni, portant le microphone

Vision et non politique agricole

En guise d’introduction d’AGRICULTURE DZ 2022, le collectif sur « la sécurité et la souveraineté nationale » a dénoncé, encore une fois, l’augmentation des importations, qui « a généré ses propres défenseurs et donc des freins au progrès susceptible de remplacer les importations. ». Il en appelle à l’harmonisation des connaissances locales « dévalorisées », et les technologies modernes « généralement peu maitrisées ou peu diffusées ».

En guise d’épilogue à ce prologue, AGRICULTURE DZ 2022 titre : « L’Algérie n’a pas besoin d’une politique agricole, mais d’une vision générale appuyée par plusieurs politiques agricoles focalisées sur le territoire et gérées par les responsables locaux en concertation avec les praticiens. »

Le tour de la fécondité agricole en 5 thèmes

Le collectif sur « la sécurité et la souveraineté nationale » développe, en faveur d’une agriculture alliant fécondité et durabilité, 5 thèmes :

  • l’incertitude des marchés mondiaux et dépendance internationale
  • les changements climatiques et leur impact sur l’avenir de l’agriculture algérienne
  • la sécurité alimentaire et la problématique des ressources
  • une politique agricole adaptée aux réalités algériennes
  • l’agriculture : une philosophie et un mode de vie à l’algérienne

AGRICULTURE DZ 2022 : recommande la réappropriation de l’héritage agronomique arabo-berbère et andalou

AGRICULTURE DZ 2022, qui peut, selon ses concepteurs, être considérée comme « un guide pour la prise de décision stratégique, destiné d’abord aux dirigeants du pays. », clôt son plaidoyer pour une agriculture algérienne, forte, durable et satisfaisante des besoins nationaux, par une série de recommandations. Les voici telles quelles :

«Encourager la réappropriation de l’héritage agronomique arabo-berbère et andalou », « créer des relations organisationnelles fortes entre les fellahs », « encourager l’évolution vers des cultures sans produits chimiques », « assurer le lien entre agriculture et agroindustrie », « encourager l’usage des semences locales », « faire de la protection face aux changements climatiques une priorité nationale » et «  valoriser le savoir-faire locale ».


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