AAST : Djilali Benouar décortique les catastrophes et propose des solutions

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Consolider la recherche scientifique ; renouveler complètement notre patrimoine menaçant ruine, opération moins couteuse que sa restauration ; créer une Académie de la Protection civile à placer sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; renforcer la coordination intersectorielle et le contrôle des constructions tous secteurs confondus ; créer et bien renforcer l’apport du journalisme scientifique notamment dans la collecte des données.

Telles sont les importantes recommandations de Djilali Benouar, enseignant de l’université des sciences et des technologies Houari-Boumédiène de Bab Ezzouar et membre-fondateur de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST), lors de la conférence-débat que celle-ci a organisée, hier 17 avril au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria (Alger), intitulée « Stratégies de gestion des risques des catastrophes : incertitudes, défis et opportunités ».

Djilali Benouar, en sus de ses propositions, se met dans la posture interrogative « Pourquoi autant que la science et technologies se sont développés, les catastrophes ont-ils augmenté ? La science n’a-t-elle donc pas pu régler et bien gérer les catastrophes ? ». Il y répond : « Non : c’est plutôt dans le volet applicatif des sciences et des technologies qu’on a échoué »

Il demeure également convaincu que la gestion des catastrophes n’incombe pas uniquement aux seuls décideurs, mais nécessite également l’implication de la société civile. L’éducation citoyenne en est également un facteur de prévention à l’apparition des risques des catastrophes. Dj.Benouar, rappelle, en ce sens, que les « Aléas sont naturels et les catastrophes sont non-naturelles ».

D’autant que l’Algérie est toujours exposée aux menaces des catastrophes. « 60 établissements et installations de l’industrie pétrolière sont situés dans une zone sismique active. », indique Djilali Benouar, ajoutant : «Une grande partie des 21 000 km de canalisations sont mises sur la partie nord de l’Algérie, considérée comme une zone sismique active à haut risque. »

D’où l’appel de Djilali Benouar à une forte résilience : « La résilience a permis au Japonais de résister aux vagues récurrentes de séismes qui ont affecté le Japon. », intitulant le chapitre de son intervention y lié : « La vision de la réduction des risques de catastrophes : bâtir des communautés résilientes pour le développement durable »

Aussi, Benouar recommande ceci : « Ainsi, seule une culture du risque pourrait réduire les impacts de ses catastrophes. »

Djilali Benouar, représentant des organisations mondiales, relevant de l’ONU, mais aussi d’autres d’envergure européenne, puise ses recommandations de :

  • sa pratique sur terrain,
  • son engagement et sa recherche académique,
  • son côtoiement des importants événements mondiaux

Parmi ces importants événements, deux méritent d’’etre cités. Le premier, le cadre d’action de Sendai de réduction des risques des catastrophes 2015-2030 « Un Forum pour réfléchir globalement et agir localement », adopté lors de la 3e Conférence mondiale de l’Onu, le 18 mars 2015, à Sendai, au Japon.

Le second, le cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015: Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes. Il a été adopté lors de la 9e séance plénière de la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes,  le 22 janvier 2005, à Hyogo, toujours au Japon.

Tout au long de son intervention, Djilali Benouar n’a cessé de mettre en évidence les plus importantes catastrophes à l’échelle mondiale, régionale et locale (les séismes d’El Asnam  »Chlef » et de Boumerdes, les inondations de Bab El Oued, l’explosion de GL1K à Skikda), mais aussi les dysfonctionnements dans les constructions et les voieries, surtout en Algérie.


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