Cette année, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, qui est célébrée chaque année le 17 juin, sera axée sur l’avenir de la gestion des terres. Gràce à son grand capital d’expérience en matière de lutte contre la désertification, l’Algérie figure en première ligne de front des pays africains menacés par le phénomène de la désertification et de la sécheresse. Aussi, la 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) avait abordé des questions tout aussi cruciales estimant que 40% des terres sont dégradées dans le monde.
30 wilayas de l’Algérie sont menacées par le phénomène naturel de la désertification
Selon une étude initiée dans les années 2000 par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche intitulée « carte nationale des terres susceptibles de désertificationʺ, le fléau de la désertification serait en train de reculer sur au moins de 6 % de la superficie, qui avait été classée comme susceptible d’être affectée par l’avancée des sables. La carte en question, a été réalisée au moyen de photos satellite et a couvert 27 millions d’hectares. Aucun effort n’a été ménagé par notre pays dans ce domaine, et ce, depuis plusieurs décennies dans le but d’atténuer, voire, ne plus subir les effets catastrophiques de l’avancée du désert et de la dégradation des terres surtout agricoles, sans parler des autres conséquences néfastes, à l’image de l’exode incontrôlable des pans de populations. Dans ce contexte, il faut souligner que 30 wilayas sur les 58 que compte le pays sont menacées, dont :
- 8 dans les zones steppiques,
- 13 dans les régions agropastorales,
9 wilayas menacées par la désertification
En plus de 9 wilayas sahariennes, soit 965 communes et 1870 localités. Pis, les régions du sud-ouest du pays connaissent une dégradation plus avancée par rapport aux autres régions.
Stratégie de lutte contre la désertification en Algérie
Conformément à la convention de la lutte contre la désertification (UNCCD) qu’elle a ratifiée le 22 janvier 1996, l’Algérie a adopté une stratégie intégrée basée sur la mise en œuvre du méga-projet du barrage vert.
Dans ce cadre, le combat contre la désertification en milieux steppiques, présahariens et sahariens vise à concilier, d’une part la satisfaction des besoins des populations et, d’autre part de restaurer et d’améliorer le potentiel productif des terres. Il consiste à privilégier des programmes de développement rural intégré reposant sur des mécanismes participatifs et sur l’intégration de stratégie d’élimination de la pauvreté. Pour ce faire, la nouvelle feuille de route à court, moyen et long termes a vu le jour en 2024.
Programme de lutte contre la désertification : 3 axes spécifiques
En effet, en application des orientations et les décisions prises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion d’un Conseil des ministres qu’il a présidée et consacrée au projet de réhabilitation du « Barrage vert », plusieurs actions sont menées dans ce cadre. L’atteinte de l’objectif global est construite sur la prise en charge de 03 axes spécifiques représentant les principales composantes du programme de lutte contre la désertification sur le court, moyen et long terme. Globalement, il s’agit en fait :
- de la protection et l’extension des steppes, unique rempart naturel limitant la désertification,
- du renforcement des capacités des principaux acteurs avec un appui à la recherche et au transfert des technologies afin d’aboutir à la mise en place d’un environnement institutionnel ;
- d’une politique favorable à la lutte contre la désertification à tous les niveaux spatiaux organisationnels des régions.
Barrage Vert : 13 wilayas concernées
Le programme du barrage vert parcourt 13 wilayas du pays où de nombreuses opérations sont programmées à l’horizon 2024-2030, sous la direction conjointe de la conservation des forêts et des services agricoles dans toutes les wilayas. Celui-ci comprend notamment,
- la construction de pistes forestières et rurales,
- la réalisation de travaux de protection pour une surface de pâturages,
- la stabilisation des points de plantation d’arbres fruitiers.
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