Les Journées nationales Fatiha Berber du théâtre de jeunes ont débuté, mardi 9 juillet au soir, à la salle de spectacles des Issers, à Boumerdès. La deuxième édition de ces Journées se déroule du 9 au 13 juillet 2024.
Organisées par l’Association El Manara d’El Corso, présidée par le metteur en scène et journaliste Walid Abdellahi, ces Journées rassemblent sept troupes de théâtre : “Douar el oumyane” (le village des aveugles) de l’association Théâtre et jeunes de Tiaret, “Hna ou lhih” (ici et ailleurs) de l’Association Mahfoud Touahri de Miliana, “El djebana” (le cimetière) de l’association Moubid’oun bila houdoud (des créateurs sans frontières) d’Annaba, “El olba” (le jeu) de la coopérative Ahl el fen, “Asderdef” (Tâtonnement) de la coopérative Machahu” de Tizi Ouzou, “El mahkama” (le tribunal) de l’association Chabab ou founoun de Tablat et “Takhrif thounai” (double affabulation) de l’association Besma.
Les troupes sont en course pour des prix portant le nom d’artistes encore en vie, ce qui est une première : prix Youcef Taouint du meilleur texte, prix Ahmed Rezzak de la meilleure mise en scène, , prix Nidhal El Djazairi de la meilleure comédienne, le prix Hakim Dekkar du meilleur comédien et le prix Hamza Djaballah de la meilleure mise en scène. Le grand prix Fatiha Berber est attribué au meilleur spectacle. Deux autres distinctions sont prévues : prix d’encouragement du jury et prix de la meilleure affiche. Le jury, présidé par le metteur en scène Sid Ahmed Draoui, est composé des comédiens Mohamed Frimehdi, Nawel Messaoudi, Djallal Draoui, Moufida Addes. Le metteur en scène tunisien Safouane Kochbati est également membre du jury.
“Le théâtre doit continuer de vivre !”
La cérémonie d’ouverture a été marquée par des hommages rendus à plusieurs artistes algériens dont les épaules ont été couverts d’un burnous blanc. Il s’agit d’Aida Guechoud, de Lynda Sellam, d’Othmane Bendaouad, de Farida Krim et de Fouad Zahed. Les artistes tunisiens Ahmed Kochbati et Khaled Bouzid ont été également honorés. “Avec ces hommes, ces femmes et ces artistes, le théâtre doit continuer de vivre ! “, a lancé Ahmed Kochbati. Il a évoqué les noms de ses anciens compagnons, les défunts artistes algériens M’Hamed Benguettaf et Djamel Bensabeur.
Leila Berber a salué, pour sa part, les organisateurs qui n’ont pas oublié sa mère, Fatiha Berber, décédée en 2015. Le comédien Hamid Rabia a rappelé brièvement le parcours de cette comédienne et chanteuse qui a accompagné les grands noms du théâtre, du cinéma et de la musique en Algérie à l’image de Mustapha Gribi, d’Ould Abderrahmane Kaki, de Rouiched, de Mustapha Kasdarli, de M’hamed Benguettaf, de Ziani Cherif Ayad, de Meriem Fekkai et de Fadila Dziria.
Dans son allocution, Walid Abdellahi a souligné que l’Association El Manara a voulu immortaliser Fatiha Berber en donnant son nom aux Journées du théâtre de jeunes de Boumerdes. “C’est une manière de lui exprimer toute notre reconnaissance pour tout ce qu’elle a donné à la culture en Algérie. La moindre des choses est de rappeler son travail génération après génération”, a-t-il dit.
“Le quatrième art est notre miroir à tous”
Walid Abdellahi a évoqué le soutien de la wali de Boumerdes, Naama Fouzia, de ceux de l’ONDA et de l’ONCI ainsi que du ministère de la Culture et des Arts et des directions de la Culture et des Arts et de le Jeunesse et des Sports de Boumerdes pour l’organisation de l’événement artistique.
“Il est de notre devoir d’apporter aide et soutien car il s’agit de l’Algérie, notre patrie”, a soutenu, pour sa part, la wali de Boumerdes. La comédienne Rania Serouti a été nommée récemment directrice de la Culture et des Arts à Boumerdès, comme elle a été chargée du Festival national du théâtre féminin d’Annaba.
Lors de la même cérémonie, un trophée de “la meilleure personnalité culturelle et théâtrale de l’année” a été attribué à la comédienne Souad Djenati, à son époux le metteur en scène Hicham Boussahla et au réalisateur Salah Bouflah. La comédienne Hafida Bendiaf a, pour rappel, été désignée présidente d’honneur de la deuxième édition des Journées Fatiha Berber du théâtre de jeunes. Le jeune chanteur Lotfi Zaaboubi a contribué à l’animation musicale de la cérémonie d’ouverture.
“Le quatrième art est notre miroir à tous” est le slogan choisi pour cette édition marquée également par l’organisation d’ateliers de formation, encadrés par le metteur en scène Mohamed Charchal au niveau de la Maison de la culture Rachid Mimouni jusqu’au 12 juillet. Quatre thématiques sont retenues : monodrame, animé par Hicham Boussahla, pentomime, par le comédien tunisien Khaled Bouzid, improvisation, par l’artiste tunisienne Nawras Bent Amar Abassi et mise en scène par Mohamed Charchal. Près de soixante stagiaires se sont inscrits à ces ateliers qui doivent être clôturés par la production d’un spectacle.
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