« L’Algérie est l’une des rares économies qui vit, de nos jours et dans sa région, repliée sur elle-même sans perspectives d’ouverture et de co-développement et qui ne s’appuie pas franchement sur des impératifs transcendants. »
Tel est le préambule de : « Pour une Libéralisation Economique réelle vers l’international, comme solution de l’avenir de l’entreprise algérienne : Propositions d’ajustement et de réformes économiques.», du président du Cercle de commerce et d’industrie algéro-espagnol (Cciae), qui fera l’objet, demain après-midi mercredi 19 juin, d’une conférence de presse au siège du Cciae, à Dély Brahim (Alger).
« L’objectif serait de libérer les initiatives en termes de production, dont notre PIB dépend fondamentalement (…) L’économie algérienne a besoin d’ajustements structurels pour faciliter son intégration dans une économie globale et de libre-échange. » y lit-on dans le document transmis à DzCharikati.
En chiffres, on apprend que l’Algérie avec une population de 43 millions d’habitants a produit un PIB de 174 milliards de dollars et à peine 2% de croissance annuelle en 2018, en repli par rapport à 2016 et 2017. Aussi, Djamel-Eddine Bouabdallah, fait référence à -16,92 milliard de dollars au titre de la balance de transactions courantes, d’un endettement public de 32,88 % du PIB et des réserves de changes à 85 milliard de dollars. Les réserves de changes sont, donc loin, de celles de fin mars 2014, estimées à 196 milliards de dollar.
Le président du Cciae, juge que « ces niveaux de performance sont alarmants et décevants au vu de l’investissement public effectué ces dix dernières années. »
Dans le document de 7 pages, Djamel Eddine Bouabdallah, plaide, en guise de sortie de crise protéiforme qui mine le secteur économique, pour une série de réformes.
Nous citerons, à titre non-exhaustif, déverrouiller la libre initiative, garantir la stabilité juridique, abroger la règle 51/49, faciliter l’accès des entreprises étrangères en Algérie, libérer le Dinar algérien, officialiser l’économie parallèle, définir une stratégie industrielle, etc.
Cciae : force de propositions
Il est aussi souligné, toujours dans le même document, que « le Cciae, a formulé ces propositions à titre déclaratif, où sont énumérés des éléments d’ajustements et de réformes, et leur pourquoi, afin d’essentialiser l’action à mener. »
Indiquant également que « Le but de ces propositions adressées à l’ensemble des instances, acteurs, agents économiques et influenceurs en charge de l’économique algérien est d’enclencher une large réflexion et ouvrir les débats pour mener à bien des réformes salutaires. »
Enfin, le Cciae, tient à rappeler qu’« en sa qualité d’organisme mixte algéro-espagnol, en phase avec cet élan de changement en Algérie et soucieux de son devenir économique, estime que des réformes franches et réelles pourraient développer l’échange et la collaboration entre les entreprises des deux pays. »