Identifier les exploitations agricoles, lutter contre la précarité agricole en accordant quantitativement des crédits aux fellahs, formaliser quelques filières agricoles minées par le marché parallèle, régler le problème du foncier agricole, inciter les importateurs des intrants agricoles à s’acquitter, à l’instar des fellahs, des assurances, résoudre le morcellement des terres agricoles, élargir le débat sur le financement agricole à d’autres ministères, tel celui des Finances, renforcer la représentativité des intervenants dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche.
Telles sont, entre autres, les résolutions proposés lors de la rencontre organisée par la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), au profit des Conseils nationaux interprofessionnels (CNIF) des différentes filières agricoles, le 29 juin, a l’hôtel El Aurassi.
Dans la liste des participants, on compte aussi, les représentants du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la pèche (MADRP), de la Direction générale des Forêts (DGF), des Chambres agricoles des wilayas, l’Office interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV), l’Ecole nationale supérieure agricole (ENSA), l’Office national de météorologie (ONM), l’Agence spatiale algérienne (ASAL), les instituts techniques.
Pour sa part, Chérif Benhabiles, Directeur général de la CNMA, a indiqué que « la force de la CNMA, réside dans le nombre des agriculteurs et des pécheurs, aussi, dans le regroupement des CNIF autour d’un même mot d’ordre, à savoir, assurer l’agriculteur et, partant, augmenter la production agricole. »
Ajoutant : « nous visons, par cette rencontre, à développer le système des assurances agricoles en Algérie, en élaborant de nouveaux dispositifs assurantiels et de nouveaux produits d’assurances tels ‘’les assurances indicielles’’ et ‘’la micro-assurance’’ en direction des faibles revenues, tout en s’appuyant sur les avancées techniques et scientifiques de l’ASAL, l’ONM.», en tenant à clarifier, « Je ne suis pas venu ici pour vendre un produit d’assurance, mais à en souligner l’importance. »
Cherif Benhabiles, a déclaré, en outre, que « l’assurance indemnise la perte sur le chiffre d’affaires d’un produit, alors que la subvention, elle, est conditionnée par contrat d’assurance. L’assurance est, ainsi dit, le garant de l’agriculteur en matière de financement. »
Enfin, le DG de la CNMA, plaide pour une assurance agricole des calamités agricoles, considéré comme l’un des garants du devenir agricole, à travers
La CNMA : En quelques mots
La CNMA, est leader des assurances agricoles et quatrième des assurances dommages, disposant de 67 caisses régionales et 483 bureaux locaux, constituant son réseau agricole et faisant employer 2 870 salariés. La CNMA, a réalisé un chiffre d’affaires de 14,025 milliards de DA au titre de l’exercice 2018, avec une croissance de l’ordre de 8% (13,012 milliards DA) et une progression de 46% en 6 exercices, ayant été de 9.6 milliards de DA en 2013.
En matière d’indemnisation des sinistres, la CNMA a décaissé 8.4 milliards de DA, toujours en 2018, représentant une hausse de 87% par rapport à 2013, ou 4.5 milliards de DA en 2013. Le total du bilan de la CNMA est de 22,395 milliards de DA au titre de 2018, contre 19, 756 milliards de DA. Quant au résultat net, il a progressé de 7%, passant de 856 millions de DA à 915 millions de DA.
En perspective, la CNMA, a élaboré un plan stratégique 2018-2020, articulé autour d’axes, organisationnel, informatif, technique, de ressources humaines, formatif, d’investissement, et de mutations et de proximité. Aussi, des rencontres seront prévues, incessamment, avec les représentants de la filière oléicole et celle de la tomate, dans le but de nouer des partenariats gagnants.