Guerbes-Village, ou ce qui est communément appelé, ‘’El Karia’’, est l’un des 1 000 villages socialistes construits lors du règne de Houari Boumédiène.
Il est la deuxième plus grande localité en termes de population, plus de 2 200 sur les 14 000 que compte la commune de Djendel-Mohammed Saadi, Daïra d’Azzaba, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Skikda, dont elle relève.
Guerbes-Village, fait aussi office de ‘’Hall d’accueil’’ de l’une des plus importantes régions d’Algérie. Car, c’est à partir de son territoire, que l’on découvre des sites aussi prestigieux qu’il faut avoir vu pour s’en convaincre de leur particularité, divine, faunistique et floristique, touristique, et économique.
Il s’agit du : Complexe des zones humides de Guerbes-Sanhadja, la commune de Ben Azzouz et ses potentialités dunaires et sablonneuses, la féerique La Marsa et son Cap de Fer, pour, enfin, arriver à la wilaya d’Annaba, par la commune de Chétaibi et ses imposants villages, calmes, beaux et ‘’édéniques’’, notamment El Aazla et Azgaa.
Cet itinéraire est généralement desservi par les adeptes des parcours ou verts pâturages et bleuté marine se confondent harmonieusement avec des routes en lacets, bitumées d’un noir qui étincelle du fait des rayons de soleil qui l’illuminent.
Un trajet de prédilection pour ceux abhorrant l’encombrement de la circulation sur les Routes nationales (RN 44) menant de Skikda vers Azzaba et Annaba.
Tous ces atouts n’ont pas épargné Guerbes-Village d’être l’un des endroits ou la précarité des populations est la plus manifeste.
Logement et éclairage
Parmi les indices de désœuvrement, les citoyens à qui nous avions parlé, en avancent deux.
Le premier, le logement. « Depuis 2004, aucun lot collectif n’a été attribué pour construire des logements ruraux. Depuis, le nombre de nouveaux mariés a atteint les 250 personnes, vivant pour la plupart dans une promiscuité décapante. ».
Ont indiqué des citoyens mécontents, que nous avons rencontré dans le noir.
Le second, l’éclairage public. Dés la prière du maghrib, Guerbes-Village est dans une obscurité presque totale.
L’insécurité y est prépondérante, heureusement que le banditisme ne soit pas aussi prédominant. Et ce, malgré quelques cas, certes rares, de vols de tracteurs et d’engins dédiés à l’agriculture, secteur dont la région en est caractérisée.
Indisponibilité foncière
Joint par téléphone, le Président de l’Assemblée populaire communale (P/APC), Abderezzak Berkouk, a révélé, concernant le logement, que « l’absence d’assiettes foncières est un frein à l’implantation de logements ruraux. J’en ai, d’ailleurs, bénéficié de 30 unités, mais je n’ai pas ou les mettre. La Direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC) de la wilaya de Skikda, a dans ce contexte, émis des réserves quant à la construction de logements dans des superficies très restreintes. »
Ajoutant : « Il n’en demeure pas que le dossier du logement rural de Guerbes-Village, a été transmis à la Direction générale des Forêts (DGF), afin que cette dernière nous réserve des espaces forestiers, car cette région, notamment Lakhiadra, est reconnue pour son domaine forestier, illustrée aussi par la Zone humide de Guerbes-Sanhdaja. Nous sommes toujours en attente d’une bonne nouvelle. »
Au sujet de l’éclairage, le P/APC a, en revanché, annoncé une bonne nouvelle : « L’entreprise de réalisation de l’éclairage public, a, aujourd’hui même, reçu son Offre de service (ODS), pour entamer ses travaux. »