Algérie-Consolider le lien entre l’agriculteur et les structures nationales de recherche, notamment dans le domaine des énergies renouvelables (EnR).
Ont proposé les intervenants de l’atelier de la session ‘’Séchage solaire’’. Pour sa part la session ‘’Irrigation par énergie solaire’’, a recommandé la formation et le financement pour amortir les coûts à supporter par le consommateur ; la normalisation pour assurer la qualité et la durabilité des prototypes industrialisables, et un fonds spécial pour l’investissement dans les EnR.
Enfin, la session ‘’Serres agricoles’’, après débat sur, essentiellement, les gisements géo-thermales, a formulé ceci : adopter une stratégie pour renforcer l’expertise locale, définir les mécanismes de financement des EnR et leur application sur l’agriculture ; et impliquer le privé dans tout le processus de mise à exécution du programme de modernisation du secteur agricole et développement rural.
Ce sont là, les principales recommandations lues par les présidents ou les rapporteurs des trois groupes animant les ateliers du séminaire national sur ‘’Les applications des énergies renouvelables dans les domaines de l’agriculture et du développement rural’’, organisée en son sein par l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (Inraa), en collaboration avec le Centre de développement des énergies renouvelables (Cder) de Bou-Ismail.
Le séminaire, est un atelier de démarrage d’un vaste programme visant le modernisation du secteur agricole et du développement rural. A partir de dimanche 1er mars 2020, des groupes de travail seront constituées ayant pour missions, d’enrichir les recommandations et d’œuvrer à ce que le Plan étatique de modernisation de l’agriculture atteigne ses objectifs tracés.
En ce que concerne ce plan, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Madr), Chérif Omari, a tenu à rappeler qu’il « s’inscrit en droite ligne du programme présidentiel. Il consiste en la modernisation des systèmes de production via l’innovation et la formation, devant déboucher sur l’élaboration d’une feuille de route agroindustrielle.»
Rappelant que « l’Algérie a souvent été la pionnière en innovation des applications sur l’agriculture. La méthanisation en est l’exemple le plus édifiant. Lancée, faut-il le rappeler, dans les années 1940, à 200 kilomètres du lieu ou nous nous trouvons. »
Le Madr, a également indiqué que « le séchage et le pompage notamment en agriculture saharienne, est un atout à développer, à l’instar du réchauffement des serres plastiques et de l’essor des multi-chapelles. »
« Restera aussi la question nodale, comment faire pour que le secteur se modernise ? »
A questionné l’assistance et lui-même Chérif Omari. « Le réseautage, industrialiser les prototypes réalisés par les unités de recherche, et préconiser le système d’incitation à travers des mécanismes de financement. », a-t-il répondu.
Innovations
Parallèlement, une exposition a été organisée. En la visitant, Chérif Omari a pris connaissance d’un prototype d’un digisteur. « C’est un dispositif de transformation de la biomasse en biogaz. ». A indiqué Mohamed Khitous, Docteur en Génie des procédés au Cder.
Pour sa part, Leila Merabti, Chef d’équipe Froid solaire et Chef de projet de Rafraichissement évaporatif solaire thermique à l’Unité de développement des équipements solaires (Udes), relevant du Cder, a présenté un dispositif de « refroidissement de serres agricoles et batteries d’élevage, dont le prix est 20 fois moins cher que le matériel conventionnel. », a-t-elle indiqué, avant de poursuivre, « notre souci est justement de le promouvoir auprés des petites et moyennes entreprises (PME). » 20
Pour sa part, Ahmed Taib, Chargé des énergies renouvelables au Haut-Commissariat au développement de la steppe (Hcds) de Djelfa, a formulé les besoins visant l’amélioration des conditions d’abreuvement des cheptels. Il s’agit de : l’éclairage domestique et le pompage solaire.