L’Algérie du couffin : La pauvreté à l’ère du numérique

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Algérie-En 2020, ère technologique et digitale par excellence, se caractérisant notamment par un prix baril du pétrole certes chancelant mais toujours coulant à flots, l’indice de prise en charge de la pauvreté se mesure au bout du couffin, au nombre des produits alimentaires le contenant et à la valeur numéraire de sa contenance !

Et c’est généralement l’entraide citoyenne qui détermine l’action solidaire et caritative. L’Algérie des jeunes bénévoles, impulsifs généreux, qui rêvent d’un Paradis céleste, après avoir lassé ou désespéré d’atteindre celui terrestre.

Les particuliers, physiques ou morales (entreprises privées généralement), s’offrent ainsi, une opportunité de taille pour faire le bien ou se projeter sous les feux de la rampe, c’est selon.

Ramadhan et Coronavirus vont de paire dans ce décor de compassion et de sollicitude humaine. Le couffin du pauvre et/ou du confiné, après avoir été durant la Guerre de Libération, le couffin du symbole de la résistance et des bombes libératrices, est l’un des termes les plus utilisés ces derniers temps. Les supports médiatiques agrées ou non, les réseaux sociaux surtout fourmillent de photos et de vidéos de distribution produits alimentaires. La consécration du bienfaiteur est définie par les statistiques de la démarche distributive.

La paternité revient souvent à des officiels, qui n’ont de mérite que le fait d’avoir été invités par l’association ou l’organisme bienfaiteur !

L’Algérie du couffin, est née de cette expansion ininterrompue et ingérable des poches de paupérisation. Dans les contrées enclavées, la pauvreté est ressentie, sentie, humée à quelques kilomètres à la ronde. On s’approchant davantage des habitations précarisées, floues, en noir & blanc, la pauvreté vous agresse les tempes, vous fouettes les narines !

La pauvreté devient même parlante, avec ces images d’enfants, beaux car innocents, malgré qu’ils portent des haillons, mais qui, soudain, deviennent ébahis et heureux à la vue du couffin ! S’accrochant en signe de joie ou de crainte de ne pas quitter le monde joyeux de la pauvreté, aux mains du papa ou de la maman.

La pauvreté est souvent cernée de ces espaces verdâtres, superficies agricoles mal exploitées par manque de moyens matériels, ou terrains marginaux à faible rendement agricole. Paradoxe inénarrable de l’Algérie du couffin, à l’aube du 21ème siècle.

 

 

 


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