Algérie-« 10% des malades qui nécessitent un type de traitement innovant, appelé thérapie ciblée »Traitement à l’aide de médicaments » qui, selon leur cible, visent à freiner ou à bloquer la croissance de la cellule cancéreuse.»
A révélé le Professeur Hocine Ait Ali, chef de service du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tizi Ouzou, lors d’une visioconférence de presse, qu’il a conjointement animée avec les chefs de service des CHU de Annaba et d’Oran, les Pr Fatiha Grifi et Mohammed Amine Bekadja, abordant le traitement de la Leucémie Lymphoïde Chronique (LLC), une maladie qui nécessite des soins lourds.
Pour sa part, le Pr Fatiha Grifi, a indiqué que « ce traitement n’est pas encore disponible en Algérie. », avant d’ajouter que « il est plus que primordial d’aller vers ce type de traitement, et cette période de confinement avec la propagation du Covid-19 l’a bien démontrée. »
Ajoutant : « A l’air du Covid-19 il est plus que nécessaire d’aller vers ce genre de traitement, la chimiothérapie que nous utilisons est un traitement lourd qui nécessite des hospitalisations et déplacements fréquents à l’hôpital, tout le contraire de la thérapie ciblée. »
Profitant de cette visioconférence, le Pr Fatiha Grifi en appelle à l’intervention des autorités, afin d’accélérer le processus pour disposer les malades de ce traitement
Lui emboîtant le pas, le Pr Hocine Ait Ali s’interroge, indigné, « est-il normal qu’un malade décède à cause du manque de médicament ou de traitement. »
En cette période de COVID-19, les trois professeurs appellent d’ailleurs les malades à adopter des gestes barrières strictes, port du masque, le respect de la distanciation sociale, le lavage des mains au savon et l’usage du gel désinfectant. Une pandémie qui, en cas de non-respect des mesures préventives, peut durement affecter les atteints de LLC.
Pour rappel, les malades atteints de LLC sont traités avec de la chimiothérapie, mais aussi l’immunothérapie, des pratiques qui permettent à l’Algérie d’atteindre les standards internationaux.
A noter que cette visioconférence de presse intervient dans le cadre de la gestion post-Covid des services d’hématologie, ou il est redouté un afflux de patients après le déconfinement, à l’instar d’ailleurs des autres services hospitaliers.
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