Skikda: Un programme d’urgence en…urgence

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Skikda-Des routes tout simplement praticables, une salubrité publique sans fard ni embellissement fracassant,  une centre hospitalier universitaire (CHU), une structure de santé digne de la pollution atmosphérique dont la population en pâtit, un tramway et un métro, un investissement à la hauteur de l’implantation du pôle hydrocarbures, des parcs ou des lieux de loisirs et de détente.

Ce sont là, quelques idées, droit légitime et légal du citoyen, à convertir en projets.

La situation de dégradation de Skikda a atteint ses limites de patience citoyenne. ‘’Le petit Paris’’ des années 1970/80, nom dont était affublée Skikda, est devenu un grand n’importe quoi, moins qu’un douar, car le douar est souvent plus propre et régi par des règles urbanistiques meilleures.

Outre son cadre de vie des plus repoussants, et dont nous en avons fait l’écho à maintes reprises, ce sont les indices d’une vie économico-sociale, d’un échange communautaire vivifiant, d’une prise en charge médicale de larges pans de la population, qui font défaut.

Une santé malade !

Etablissement hospitalier Abderezzak-Bouhara. Photo El Watan

Skikda ne dispose pas d’un centre pour brûlés, fortement nécessaire du fait de l’existence d’une zone industrielle, connue sous le nom de pôle des hydrocarbures.

D’autant que l’incident du complexe GL1K (Gaz Liquéfié Skikda), du 19 janvier 2004, faisant 27 morts et 74 blessés, est toujours vivace. Il a été suivi par d’autres incidents, provoquant panique chez la population, mais surtout morts et accidents corporels au milieu des employés. Ce rappel est opportun pour dire que le risque reste d’actualité en dépit des mesures prises par Sonatrach pour parer au plus pressé.

La couverture sanitaire à Skikda est chancelante, un CHU doit être construit dans l’urgence. L’effort du personnel médical en exercice ne suffit pas, car le métier de médecin est soumis à une ‘’obligation de moyens’’.

Les Skikdis préférant aller se soigner à Constantine et Annaba, et cela fait mal. Alors que les diplômes délivrés sont les mêmes à l’échelle nationale, c’est l’environnement socio-économique qui garantit la promotion et l’élévation de niveau.

En plus, beaucoup de spécialités font défaut à Skikda, gynécologue notamment, et n’en parlons pas des régions déshéritées ou la présence d’un simple infirmier pour avoir droit à une injection a toujours été désirée.

Logement : Les ‘’gourbisards’’ prioritaires !

Gourbis de la Cinquième Zonz, à El-Match

Le logement à Skikda est spécifique. Il faut construire son gourbi pour être priorisé dans l’attribution des logements à caractère public locatif (LPL), connu sous le nom de logement social. Les opérations de recasement lancées depuis 2014, ont donné une bouffée d’oxygène aux…indus-occupants. D’autres indus-occupants attendent leur tour. Le hic, c’est qu’il y en a même de nouveaux, car à ce jour, d’autres taudis sont érigés et leur occupants exigent leur relogement ! Il reste aussi les habitants de la promiscuité et des bâtisses menaçant ruine à satisfaire. Les grands malheureux sont les demandeurs de logements qui ne font partie d’aucune de ces catégories. Davantage amoindris par l’absence de ‘’coup de pouce’’. Il n’en demeure pas qu’un grand programme de logement doit être demandé de la part des élus de l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Sénat.

Investissement : Un rêve

L’investissement. L’APW de Skikda va aborder ce sujet dans sa prochaine session. Il est étonnant qu’un port et qu’une zone industrielle n’ont pas eu l’attrait attendu : le lancement de métiers annexes, transformés en projets rentables et générateurs d’emplois et de richesses.

La Place du 1er-Novembre

Loisirs : Zéro

Le loisir est une utopie. Hormis les bruyants trucs devant les magasins, dont les enfants en raffolent à défaut d’avoir mieux, on ne connait aucun parc d’attraction ou de détente.  La seule foret récréative sur les hauteurs de Stora (Bengana), est désaffectée et livrée au béton d’une promotion immobilière.

« Si au moins on a construit des logements sociaux pour le grand nombre, nous aurions fermé l’œil et cessé toute contestation. », a indiqué un jour, le président d’une association écologique, qui a dénoncé cet état de fait.

La seconde, à Filfila, a vu quelques responsables croupir en prison pour problème d’attribution.

Sinon, il y a la mer. En guise de loisirs, les Skikdis préfèrent longer la corniche de Stora, donnant le dos à la grande étendue bleue, comparable aux niçois à Cannes, dans les années 1920.

Métro et Tranmway : Pour quand ?

Métro d’Alger. Photo Youtube

En extension continuelle, Skikda vit avec presque les moyens de transport du passé. Oued el Ouahch, M’Siouene, Bouabaz, Boulekroud, Zef-Zef, au chef-lieu de wilaya, sont devenus des grands pôles urbains à desservir en lignes de transport réguliers. Pas encore pour le moment. Certes l’affaire est toute trouvée pour les chauffeurs de taxis clandestins, qui investissent ce vide en mettant à la disposition des habitants toutes marques de véhicules pour les transporter.  Mais le formel doit avoir, cependant, son mot à dire dans une République qui se respecte.

Et les projets de tramway et métro ? C’est le moment de développer les esquisses d’études faites dans le passé, et qui exigent actualisation. La liste des manquements est encore longue à énumérer.

Dans cet article, bien sur, j’ai un peu avantagé le chef-lieu de la wilaya, oubliant à coup sur des détails d’une vie en communauté digne de ce nom. D’autres articles suivront sur les autres communes, qui méritent aussi, et  mieux que des entrefilets.

Les Allées-du-20-Aout-1955

 


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