Algérie-Ils sont combien à n’avoir pu se faire effectuer leurs interventions chirurgicales pour cause de mesures préventives liées au Coronavirus ? À ne pas se faire consulter par leur médecin traitant pour telle pathologie ou autre ? A recevoir un refus clair, net et précis d’un médecin évitant le déplacement d’une wilaya à une autre, d’un établissement vers un autre, ou tout simplement à la maison du patient demandeur?
Les chiffres nous manquent, mais une chose est sûre, leur cas ne fait qu’empirer, notamment depuis le confinement ayant touché 29 wilayas du pays et l’absence de circulation des personnes et automobile qui en découle.
L’interdiction de délivrer les autorisations de sortie ou de circulation par les daïras territorialement compétentes, a davantage compliqué la donne. La longue file d’attente devant les sièges de daïras, par des personnes aux cas aussi diverses que compliqués, n’a eu qu’une seule conséquence exprimée par des agents et responsables administratifs chargés d’accueillir les demandeurs emplis d’un peu d’espoir, à savoir, le refus d’accorder à ces derniers ce document libérateur; synonyme d’espérance. D’un autre côté, les médecins devant faire l’intervention chirurgicale ont aussi refusé tout déplacement, pour des motifs variés.
Pour l’exemple, un chirurgien de la wilaya d’Annaba s’est excusé de ne pouvoir venir à l’hôpital d’El Harrouche, dans la wilaya de Skikda, du fait de la forte tension exercée sur cet établissement. Là il devait effectuer une intervention sur l’oreille d’une fille de 12 ans, dont le voyage vers Annaba à été rendu difficile pour les causes sus-indiquées.
À notre humble avis, tout interdire ou tout autoriser ne règle pas les problèmes. Les autorités locales ou nationales devaient agir au cas par cas, en manifestant une attention particulière aux arguments avancés par les citoyens dans le désarroi. Car si ça continue à ce rythme, on mourra plus d’autres maladies que du Coronavirus. Bien sûr, la cause principale en est… Coronavirus.