Skikda-On prend les mêmes et on recommence : Quelques gouttes de pluie, réseaux saturés, débordement d’eaux, inondations, routes bloquées, citoyens doublement confinés.
Le décor planté en début d’hiver est semblable d’année en année. A Alger, à Skikda ou ailleurs. A des degrés divers, les wilayas d’Algérie en souffrent. Et la catastrophe est que cela se passe en milieu urbain, censé être un modèle d’urbanité et de civilisation. Il n’en est rien.
Auparavant, ce sont les cités dans la périphérie des oueds qui subissent les affres des inondations et leur corollaire, le cloisonnement dans les demeures, l’endommagement du mobilier et des équipements électrodomestiques, les tracasseries des tentatives de remboursement auprès des fournisseurs et organismes compétents, l’absentéisme professionnel et scolaire, etc.
Mais apparemment la contagion a été étendue à d’autres cités et artères, implantés aussi loin de l’oued, mais dont les réseaux de drainage des eaux pluviales ou les canalisations des eaux usées n’ont pas eu le traitement adéquat pour parer à ce genre d’intempéries.
Les travaux des entreprises de réalisation, à qui ont été confié les marchés d’installation des réseaux usés ou de renouvellement de ceux existants, dans le cadre du moins-disant, n’ont pas à coup sur étaient menés dans le strict respect et conformité scientifique et managérial requis.
N’est-il pas urgent de lancer des enquêtes pour déterminer les responsabilités des uns et des autres ? De l’entrepreneur jusqu’au wali, en passant par les ingénieurs chargés du suivi et les organes (APC, Direction des travaux publics, etc) devant faire le contrôle. Les sommes faramineuses réservées à l’amélioration urbaine, à l’hygiène et l’assainissement, aussi bien dans le cadre sectoriel que communal, n’ont semble-t-il servi à rien, au vu des résultats observés à chaque entrée automnale ou hivernale.
A Birkhadem, une grande commune d’Alger, un citoyen nous a raconté cette anecdote : Les résidents d’un quartier ont lancé une campagne de curage des regards d’égouts. Grande leur surprise, lorsqu’ils ont découvert que les canalisations des eaux usées étaient inexistantes ! L’entreprise qui a eu le projet a seulement installé les regards d’égouts sans réseau les liant !
Les citoyens qui bourrent les caniveaux et les avaloirs par le jet de n’importe quel objet dont ils veulent s’en débarrasser prestement, doivent aussi pénalisés et fortement sanctionnés conformément à la loi.
Car il ne sert à rien de curer les avaloirs, mission de l’Office national de l’Assainissement, si, bien sûr, elle est faite à temps et, ensuite, de les boucher par des gobelets de café, des bouteilles en plastiques, des vêtements, de la peau de mouton, etc.
La nouveauté pour cette année réside également dans un fait : les inondations ont empêché à des élèves de passer une journée des épreuves de Baccalauréat. Un sérieux coup sur le moral !