Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahdi Oualid, a brossé sans complaisance le tabloïd du département qu’il dirige, lors de la première édition du Forum ‘’Rakmana’’, rendez-vous mensuel du Groupement algérien des Acteurs du Numérique (GAAN), qui s’est tenu le 26 janvier à l’hôtel Sofitel d’Alger.
« La bureaucratie est culturelle », dira-t-il au sujet de la bureaucratisation qui bloque la digitalisation en marche et particulièrement à la mise en place des Start-up. Allant dans le détail, il déclare : « Elle n’est pas à imputer seulement à l’Administration, mais aussi aux dirigeants du secteur privé. »
Pour lutter contre la bureaucratie, l’une des actions à faire est de « remplacer 90% du personnel administratif par des algorithmes. », a-t-il proposé.
Au sujet des Start-up : Yacine El Mahdi Oualid a tenu à souligner que « Il faut que les Star-up ne soient pas des Start-up à croissance régionale et nationale, mais mondiale. Car ce sont elles, à l’échelle mondiale, qui contribuent chacune au développement de leurs pays. »
Concernant le nombre des Start-up en Algérie, Yacine El-Mahdi Oualid, a révélé que « le nombre d’inscrits a atteint les 23 000 inscrits. », toutefois, il a apprécié que « le nombre importe peu, l’essentiel est dans la qualité de l’innovation et du service mis en avant. »
Donnant l’exemple, au passage, d’une Start-up algérienne, qui est devenue, selon lui, la « BioNTech Algérienne », la société de biotechnologie allemande, qui a mis au point un traitement contre la Covid-19.
Ne faisant pas dans la langue de bois, le ministre délégué a également affirmé que « la commande publique ne correspond pas à l’esprit Start-up. », content que » Dieu merci, depuis quelques temps, quand nous parlons de Start-up, on ne prend pas pour des extraterrestres. »
Au sujet du label accordé à une cinquantaine de Start-up, il a indiqué que cela « s’est fait par le biais de l’évaluation d’une commission, sur la base d’une inscription en line. »
Ajoutant : « Ceux qui sont contre le label, sont ceux qui n’ont jamais eu à gérer une entreprise dans leur carrière professionnelle ou élaboré un G50. »
Parmi les autres facilitées accordées, outre le Fonds de soutien au Start-up, le ministre a rapporté que « le département que je dirige intervient entre l’Administration et les Start-up, via une Cellule de médiation avec l’administration, afin que ces dernières puissent décrocher des projets ou proposer leurs services, enfin, pour tout le suivi du process semi-automatique entre ces deux cités. », ironique, il dira « nous avons en sorte, ‘’institutionnaliser el maarifa’’ »
En perspective, il a révélé le lancement d’un Ecole de formation Web, en collaboration avec le ministère de la Formation et l’Enseignement professionnels. Et tant d’autres projets dont il sera annoncé ultérieurement la teneur.