Dégradation des sites touristiques: Halte aux touristes démolisseurs!

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Environnement- L’Algérie est un pays touristique par excellence. Ce superlatif fait l’unanimité. Néanmoins, faute d’une véritable stratégie nationale de préservation de l’environnement des sites touristiques en Algérie, un jour viendra où il sera trop tard pour restaurer un patrimoine qui aura disparu du paysage.

Les causes de cette disparition sont : l’inconscience et l’incivisme d’une certaine catégorie de touristes.

Mohamed Dali, chargé des Affaires extérieures et des Relations presse de l’Association Tourisme, Loisirs et de l’Environnement, implantée à Saoura, au Sud du pays, vient, d’ailleurs, d’alerter sur l’incivisme de certains touristes, nationaux de surcroit, lors des vacances de fin d’année 2021, dans la Vallée de la Saoura.

Ce cadre associatif insiste sur « l’urgence de sauvegarder les trésors archéologiques que recèle la Vallée de la Saoura. »

Car de très nombreux sites, classés patrimoine architectural ou archéologique national, sont menacés de disparition. Parmi eux, des ksours, plusieurs fois millénaires, comme ceux de Kenadsa, Taghit et Beni Abbes ; des vestiges préhistoriques de Merhouma ; des peintures rupestres de Kerzaz et bien d’autres.

Une question de civisme

Lors notre entretien téléphonique,  Mohamed Dali s’est indigné en ces termes : «  A peine les fêtes de fin d’année passées, les associations de défense de l’environnement ont relevé des atteintes préjudiciables à l’environnement. »

« Nous citerons, a-t-il enchainé,  des graffitis laissés sur des sites préhistoriques, des déchets amoncelés au niveau des sites protégés. »

« Cette situation aura incité, aux dires de Mohamed Dali, une les associations à réclamer des restrictions pour les accès aux sites en question. L’objectif étant de mieux contrôler les flux, mais également de déterminer les responsabilités pour pouvoir sanctionner, désormais, les auteurs de ce type d’atteintes. »

Notre interlocuteur a tenu à ajouter que : « Notre mission est devenue difficile et dangereuse, car travailler au milieu des odeurs nauséabondes est souvent écœurant ! Alors que nous devrions être mobilisés sur d’autres missions, plus importantes pour les usagers des lieux, nous passons, malheureusement, beaucoup de temps à ramasser des déchets, et ce, bien que cette action fasse également de notre raison d’être. Nous constatons que des touristes n’ont aucune considération ni pour l’environnement, ni pour nos efforts.»

Volontariat citoyen

Les habitants de Taghit et Béni-Abbès, n’hésitent pas, toutefois, à chaque fois que cela s’avère nécessaire,  d’organiser des campagnes de volontariat pour éradiquer les décharges sauvages après le départ des hôtes de la Saoura.

Protégeons notre nature !

En matière de sensibilisation, Mohamed Dali, plaide, en premier lieu, pour : « la découverte de votre pays et la protection de votre nature », un slogan accrocheur qu’il veut qu’il soit relayé, particulièrement dans le but d’encourager le tourisme domestique  et d’élever le niveau des connaissances environnementales chez les jeunes et les familles.

Respect environnemental

Notre pays, faut-il le rappeler, n’est pas épargné du phénomène mondial du changement climatique, comme il est confronté à de sérieux problèmes de pollution industrielle, de désertification, de dégradation du Sahara, de pollution atmosphérique, de multiplication des décharges sauvages.

La culture du respect de l’environnement doit également être de mise. La finalité étant de ne pas aggraver davantage l’état des lieux du secteur touristique national, impacté par la Covid-19.


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