L’Algérie, par le biais du groupe Sonatrach, maintient sa détermination à demeurer le “premier fournisseur de gaz naturel dans le bassin méditerranéen et en Afrique”, a affirmé Youcef Khanfar, Directeur central des ressources nouvelles au sein du groupe Sonatrach, lors d’une déclaration à la Radio Algérienne ce lundi.
Khanfar a souligné que l’Algérie occupe actuellement la position de principal fournisseur de gaz naturel dans la région méditerranéenne et en Afrique, et qu’elle compte maintenir cette position en explorant de nouveaux gisements et en améliorant la production des gisements en développement.
Il a également noté que les efforts déployés pour améliorer la production des gisements ont déjà porté leurs fruits, avec une augmentation de plus de 4 milliards de mètres cubes de gaz en 2022. L’objectif à moyen terme vise à dépasser les 10 milliards de mètres cubes entre 2024 et 2028 en améliorant la production des gisements en cours de développement.
Dans le contexte d’une demande nationale en constante augmentation, estimée à 3 à 5% par an, et qui devrait dépasser les 60 milliards de mètres cubes à partir de 2030, Sonatrach s’efforce de répondre à ces besoins croissants.
Le développement des énergies solaires permettra d’économiser des volumes importants en gaz naturel, a-t-il dit, assurant qu’”un seul Gigawatt installé sur la base du solaire est l’équivalent de 400 millions de m3 de gaz récupéré chaque année”.
Au sujet de l’exploration de nouveaux gisements, il a fait état de plus de 163 forages réalisés ces cinq dernières années, ayant permis de réaliser 80 découvertes avec des réserves allouées de l’ordre de 75 à 110 millions tonnes équivalent pétrole (TEP) par an.
Assurant que l’activité de l’exploration se poursuivait toujours sur la moitié du domaine minier national, le même responsable a affirmé que Sonatrach était actuellement en négociation avec des firmes étrangères pour la signature de plusieurs contrats hydrocarbures d’ici la fin de l’année 2024.
S’agissant de l’exploration à l’international, la compagnie nationale des hydrocarbures, qui est présente dans plusieurs pays de la région du Sahel, se focalise beaucoup plus sur la Libye et le Niger, où elle avait obtenu des concessions, a fait savoir M. Khanfar, précisant que Sonatrach a réalisé des découvertes “intéressantes” dans ces deux pays et envisageait de poursuivre l’exploration de nouveaux gisements.
Evoquant la production gazière, il a affirmé que “l’Algérie pourrait atteindre les 150 milliards de m3 de production brute de gaz à l’horizon 2025, si tous les gisements en production aujourd’hui et ceux en développement sont bien exploités”.
Dans ce contexte, il a ajouté que la moyenne de la production gazière globale actuelle, est autour de 130 milliards m3 par an.
“Notre challenge est de maintenir cette moyenne de production au-delà de 2030. Cette production va nous permettre de répondre à la demande du marché national et de garder nos exportations autour de 50 milliards m3 vers le marché historique qui est l’Europe et d’aller vers d’autres marchés”, a-t-il souligné.