Attaque terroriste de Tiguentourine : le procès de reporté

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Le procès de l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, dans la wilaya d’Illizi, a été renvoyé ce 27 mai à la prochaine session criminelle. Ce report est dû à une demande de la défense de l’un des accusés et à la convocation des parties absentes à l’audience de ce lundi.

En janvier 2013, un commando armé avait pris en otage les employés du site pendant trois jours, jusqu’à ce que l’armée algérienne lance une opération de sauvetage.

À l’aube du 16 janvier 2013, une quarantaine de terroristes à bord d’une dizaine de 4×4 ont pénétré dans le site pétrolier de Tiguentourine, à proximité de la frontière libyenne. Le complexe, propriété de la joint-venture British Petroleum-Statoil et de Sonatrach, employait alors 790 personnes, dont 134 expatriés de 26 nationalités.

Le groupe terroriste prit les employés en otage, visant particulièrement les étrangers, et exigea la fin de l’opération anti-terroriste menée par la France au Mali. Mokhtar Belmokhtar, qui dirigeait l’attaque à distance, aurait été tué en 2015 lors d’un raid aérien franco-américain en Libye.

Les autorités algériennes, refusant toute négociation, ont donné l’assaut les 17 et 19 janvier, car les terroristes menaçaient de faire exploser le site. Les interventions de l’armée se sont soldés par la neutralisation de 29 terroristes et l’arrestation de trois autres, mais aussi par la perte de 37 employés du complexe. Malgré les pertes, l’offensive fut considérée comme un succès militaire, permettant la reprise des opérations gazières.

Onze ans après, les familles des victimes s’interrogent toujours sur les circonstances de la mort de leurs proches et attendaient des réponses de ce nouveau procès.

En 2018, le Soir d’Algérie révélait que l’affaire avait été scindée en deux parties : une concernant les accusés en détention provisoire, renvoyés devant le tribunal criminel de Dar El-Beïda à Alger, et l’autre concernant les accusés en fuite, dont le dossier était toujours en cours d’instruction.

Les accusés, de nationalités algérienne, marocaine, tunisienne et libyenne, sont inculpés pour “appartenance à un groupe terroriste armé, prise d’otages, homicides volontaires avec préméditation, guet-apens et détérioration de biens de l’État”. Il s’agit de A. Derouiche, alias Abou Al-Bara, Keroumi Bouziane, alias Redouane, Laroussi Derbali et Bouhafs Djaâfar.

L’attaque avait été revendiquée par les Signataires par le Sang, dirigé à l’époque par Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar, tué en 2015 lors d’un raid coordonné par les forces françaises et américaines en Libye.


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