Le Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa a mis en exergue, ce 06 juin à Alger, les grandes potentialités dont jouit l’Algérie en matière de production d’hydrogène et qui l’habilitent à jouer un rôle efficace et essentiel dans l’approvisionnement du marché européen en ce produit énergétique.
Dans des déclarations à la presse, en marge de la cérémonie de clôture du projet de jumelage entre le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) et un consortium germano-néerlandais, M. Yassaa a estimé que “le marché européen de l’hydrogène est très prometteur, dans le sens où les Européens ont élaboré des stratégies précises dans ce domaine, à l’horizon 2030, 2040 et 2050, confirmant l’existence d’une grande demande sur les énergies propres. L’Algérie, elle, dispose de grands atouts lui permettant de conclure des partenariats gagnant-gagnant”.
Selon le même responsable, l’Algérie avec ses potentialités importantes, peut être un acteur principal et un partenaire pivot dans la transition énergétique en cours dans les Etats de l’Union européenne (UE), lesquels tendent à atteindre la neutralité carbone en 2050, notamment à travers l’emploi large des énergies renouvelables et nouvelles.
En plus de son rôle de premier plan sur le marché du gaz naturel et de ses immenses capacités dans le domaine de l’énergie solaire, l’Algérie œuvre à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène en parallèle à la préparation du projet “de grande envergure” du deuxième corridor sud de l’hydrogène, “SoutH2 Corridor”, qui fournira cette nouvelle forme d’énergie à l’Europe via un corridor reliant l’Algérie à l’Allemagne en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, selon le commissaire.
Selon M. Yassaa, l’Algérie a franchi des étapes importantes dans la concrétisation de sa stratégie de développement de l’hydrogène, notamment en ce qui concerne les aspects règlementaires et législatifs, ainsi que la question des caractéristiques, sur laquelle l’équipe chargée de ce dossier a réalisé des progrès notables.
A cela s’ajoute le volet de la formation et de la recherche scientifique, où l’hydrogène a été intégré dans plusieurs spécialités universitaires, avec le lancement de nombreux projets de recherche connexes, souligne le responsable.
Il existe également trois projets pilotes en partenariat avec l’Allemagne, dont le projet d’Arzew d’une capacité de 51 mégawatts pour la production d’hydrogène vert et d’ammoniac. Ces projets contribuent à renforcer à la fois la sécurité énergétique et alimentaire en produisant des engrais propres.