Fort du succès de la 21e édition du SIPSA FILAHA & AGROFOOD, le Salon international d’Agriculture, de l’Elevage et de l’Agro-industrie, qui s’est tenu du 22 au 25 mai 2023, à Alger, le Groupe de Réflexion Filaha Innov (GRFI), sous la houlette de la société de l’événementiel Eurl ExpoSia, s’envolera pour Dakar, la capitale du Sénégal, pour représenter l’Algérie à la 1re édition de SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR, et ce, du 30 novembre au 3 décembre, au King Fahd Palace.
SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR : collaboration algéro-sénégalaise
La 1re édition de SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR, est organisé par Exposia Eurl (déjà citée) en collaboration avec Tasdir SPA Algérie, filiale de la Safex (Société algérienne des foires et d’exportation) et SIAGRO (Salon International des Industries et Techniques Agroalimentaires à Dakar).
La vocation panafricaine de SIPSA FILAHA & AGROFOOD est traduite notamment par :
· La participation de 39 pays africains, avec le Sénégal comme invité d’honneur ;
· La présence du ministre sénégalais de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye ;
· L’hommage rendu au collectif des femmes entrepreneures du Sénégal.
« Ce nouveau lancement du SIPSA AFRIKA FOOD dont l’essence est panafricaine, offre la possibilité aux acteurs majeurs de l’agriculture africaine de s’ouvrir à la valorisation de leurs produits agricoles par la transformation, le conditionnement en produits commercialisables à haute valeur ajoutée, leur distribution et aux échanges dans les autres activités associés (fourniture d’engrais, de semences, d’équipements…) dans le contexte de coopération Sud-Sud. L’ensemble des systèmes de production agricole est concerné par ce salon. »
Indique un communiqué de GRFI transmis à DZCharikati.
On y lit également, précisément pour cette édition, que « SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR offrira chaque année des opportunités en Afrique de l’ouest pour se connaitre, et débattre sur les problématiques de la sécurité, l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire de chaque pays, soutenir les politiques agricoles et converger les échanges Sud-Sud. »
Pourquoi un salon au Sénégal ?
La réponse réside dans l’alignement de quelques superlatifs :
- le Sénégal est une économie ouverte ayant un commerce extérieur représentant 63% de son PIB,
- le Sénégal est classé deuxième pays d’Afrique de l’Ouest en production agro-industrielle,
- le Sénégal est l’entrée idéale aux investisseurs algériens pour bénéficier des privilèges fiscaux octroyés dans le cadre de la ZLECAF (Zone de Libre-échange continentale africaine),
- le Sénégal importe à hauteur de 72% (fournitures et équipements) pour l’agroalimentaire. Une aubaine pour les exportateurs algériens.
A celles-ci, on peut greffer deux autres :
1-Le Sénégal dispose de la première banque algérienne à l’étranger au Sénégal, gage de facilitation entre les transactions commerciales entre les deux pays et d’une assurance de rapatriement de la devise étrangère ;
2-Le Sénégal est, depuis en 2022, rattachée à l’Algérie par une ligne maritime.
Les atouts de SIPSA AFRICA FOOD DAKAR
SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR est la première plateforme Africaine de rencontres B2B en Agribusiness qui :
- intègre l’ensemble de la chaîne de valeur, de la transformation et de la conservation de l’industrie des aliments et des boissons;
- regroupe l’ensemble des solutions inhérentes aux équipements, aux composants, aux produits et services pour toutes les étapes de la production alimentaire, répondant aux besoins du commerce de détail et de la transformation alimentaire;
- présente les nouveautés du secteur pour les PME, les associations du secteur, les centres de recherche et institutions, mais aussi les visiteurs.
Chiffres-clés ou l’Afrique des paradoxes
SIPSA AFRIKA FOOD DAKAR met en évidence des vérités bonnes, peu et pas du tout bonnes à savoir.
- l’agro-industrie représente 15,8 % du PIB en Afrique, c’est le principal pourvoyeur d’emplois et de revenus : 57 % des emplois se situent dans l’agriculture;
- l’Afrique de l’Ouest : compte 66 % des emplois dans l’économie alimentaire (production agricole à la transformation, l’emballage, le transport, la distribution et la vente au détail) ;
- l’Afrique a importé 65 milliards de dollars de produits alimentaires (selon Tralac : Centre de droit commercial pour l’Afrique australe), appelé à atteindre les 110 milliards d’ici 2025, dont 84% viennent de l’étranger ;
- l’Afrique compte 60% des terres arables inexploités dans le monde.
Enfin : « Pour répondre aux grands enjeux de l’agro-industrie, ce sont près de 1000 milliards de dollars qui devront être investis d’ici 2050, dont les deux tiers en aval de la production pour opérations de post-récoltes, dans les infrastructures de stockage, la logistique, de chaines de froid ou d’industries de transformation et un tiers en amont de la production pour améliorer les rendements agricoles (fournitures et équipements agricoles). », selon toujours notre source.
Comment pouvoir nourrir les deux milliards d’âmes africaines en 2050 ? Question dont la réponse dépend de la bonne exploitation des potentialités notamment agricoles que l’Afrique recèle : matières premières prêtes à la transformation (fèves de cacao, noix de cajou, bananes, café, oranges,…).