SINURVEu’23 du CRE : Dre Saib expose les solutions de l’Etat relatives à l’eau

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« La croissance démographique et les changements climatiques augurent une raréfaction des ressources hydriques, donc une une pénurie d’eau en devenir. Incidemment, l’accès à l’eau potable pour la population, constitue un défi majeur pour l’Algérie dans les décennies à venir. »

Indique Amina Saib, Docteur en toxicologie au Centre de recherche en Environnement (CRE), Division Innovation environnementale et Ecogestion des déchets, lors de la 1re édition du séminaire nationale sur l’Innovation pour la Réutilisation et Valorisation des Eaux Usées (SINURVEu’23), organisé par le CRE, les 23 et 24 mai, à Annaba.

Selon Ipemed : l’Algérie exposée au stress hydrique à l’horizon 2030

Citant une étude de l’Institut de prospection économique en Méditerranée (Ipemed) intitulée «L’accès à l’eau et l’assainissement en méditerranée, les finances innovantes: solutions ou illusion?», Dre Amina Saib révèle que l’Algérie est classée parmi les pays les plus exposés à un stress hydrique à l’horizon 2030, dans le pourtour de la Méditerranée.

La Banque Mondiale : met le doigt sur la disproportion entre l’offre et la demande de l’eau

De son coté, la Banque Mondiale, selon les données recueilles par Dre Amina Saib,  révèle que « L’écart entre la disponibilité et la demande en eau se creuse rapidement, surtout dans les villes, où la population urbaine devrait quasiment quadrupler d’ici 2037. »

Par ailleurs, l’Afrique est mal lotie en ressources renouvelables : 9% du potentiel mondial, alors qu’elle compte 15% de la population mondiale. Le comble aussi, c’est que les 9% sont réparties d’une manière disproportionnée.

« Les besoins concurrents des secteurs agricole, minier et industriel et de la détérioration de la qualité de l’eau. »

Ce sont là les autres facteurs mis par Dre Amina Saib, citant toujours le rapport de la BM, comme impactant négativement la bonne distribution des eaux aux ménages.

Les eaux souterraines : alternatives au manque d’eau

L’alternative selon Dre Saib, se basant sur les recommandations de la Banque Mondiale, ce sont les eaux souterraines : « Représentant pour de nombreuses personnes la source d’approvisionnement principale ou une source alternative, mais la pollution et la surexploitation menacent ces ressources. »

L’Etat algérien : réglementation relative à l’eau

Ceci dit, Dre Amina Saib met le focus sur l’action de l’Etat algérien dans « dans le domaine des ressources en eau et des instruments mis en œuvre pour faire du droit à l’eau une réalité pour tous les algériens. »

Entamant cela par le code des eaux, promulgué en 2005, qui « définit l’eau comme bien de la collectivité nationale. »

« Selon ce texte, le premier principe sur lequel se fonde l’utilisation, la gestion et le développement durable des ressources en eau, est le droit à l’accès à l’eau et à l’assainissement pour satisfaire les besoins fondamentaux de la population, dans le respect de l’équité en matière de services publics. », dira-t-elle en substance.

 

 

Les axes de la politique nationale dans le domaine des ressources en eau

Enfin, Dre Saib définit les axes dans le domaine des ressources en eau, à savoir :

 

  • accroître la mobilisation de la ressources en eau sous ses formes conventionnelle et non conventionnelle afin d’assurer la couverture des besoins en eau domestique, industrielle et agricole ;
  • réhabiliter et développer les infrastructures d’adduction et de distribution d’eau potable pour réduire au maximum les pertes et améliorer la qualité de service,
  • réhabiliter et développer les infrastructures d’assainissement et d’épuration des eaux usées pour préserver et réutiliser une ressource en eau limitée,
  • moderniser et étendre les superficies irriguées pour soutenir la stratégie de sécurité alimentaire,
  • assurer une bonne gouvernance de l’eau et une amélioration des indicateurs de gestion.

 

 


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