ALGER – Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Tayeb Bouzid a annoncé, jeudi à Alger, la réception de 83.200 places pédagogiques et de 51.370 lits à la prochaine rentrée universitaire (2019-2020), appelant à la prise en charge des difficultés actuelles, en vue de garantir la réussite de la prochaine rentrée universitaire.
Présidant l’ouverture de la Conférence nationale des universités, M. Bouzid a indiqué qu’avec la réception de ces structures, les capacités d’accueil devront atteindre 1.512.590 places pédagogiques, ce qui permettrait d’accueillir près de 1.800.000 étudiants, en sus d’une hausse du nombre des lits qui devront atteindre 658.600 lits.
Selon les prévisions du ministre, le corps enseignant devra se conforter par 2.000 nouveaux postes budgétaires, au titre du budget complémentaire de l’exercice 2019, précisant que le nombre réel des enseignants chercheurs s’élève actuellement à 61.161 enseignants, tous grades confondus, dont 19.080 grades supérieurs, ce qui représente 12% de l’ensemble du corps enseignant.
A ce titre, M. Bouzid a affirmé que ses services s’attelaient à traiter ce qu’il a qualifié de « disparité » enregistrée dans la répartition des capacités pédagogiques et prestataires, en vue de désengorger les cités universitaires qui enregistrent un déficit en structures pédagogiques et prestataires.
La réussite de la prochaine rentrée universitaire passe par la prise en charge des difficultés conjoncturelles que connaît l’université, en raison du Hirak (mouvement populaire) et ses dynamiques sociétales, a estimé le ministre, soulignant que « l’accueil des nouveaux bacheliers de 2019 reste tributaire de la clôture de l’année universitaire en cours, en sus des éventuelles répercussions sur les niveaux et les autres cycles universitaires, à l’instar du passage, de l’accès au Master et de la participation aux concours de Doctorat ».
Qualifiant cette situation d’ »exceptionnelle », M. Bouzid a mis l’accent sur « la mobilisation » de toutes les capacités et ressources disponibles au niveau de l’administration centrale et des établissements universitaires pour assurer le bon déroulement des inscriptions.
Il a rappelé dans ce sens, l’élaboration d’une circulaire ministérielle relative à l’orientation des bacheliers, ainsi qu’une autre relative au master fixant les offres de formation, les diplômes de licences exigés et le nombre de postes pédagogiques ouverts…etc.
Concernant le doctorat, M. Bouzid a annoncé la création de « pôles de développement » interuniversitaires, à travers l’utilisation en commun des ressources humaines et des moyens pédagogiques, précisant que la présentation des offres de formations proposées et leur évaluation se font exclusivement via la plateforme numérique Progress.
Pour ce qui est de la carte de formation, le ministre a affirmé que son secteur maintiendra cette année « le gel de nouvelles offres de formation en master et licence sauf dans des cas exceptionnels justifiés ».
« Le gel ne concerne pas les offres de formation professionnalisées et celles inscrites dans les programmes de coopération internationale, ainsi que les offres de formation exigées par le secteur de l’industrie », a-t-il soutenu, annonçant l’élargissement en cours de l’application des nouveaux programmes à la deuxième année médecine.
Le premier responsable du secteur a mis l’accent sur les efforts de ses services visant à généraliser le système Progress, en vue de moderniser le secteur des services et consacrer les principes de transparence et de bonne gestion.