7e Forum ‘’Rakmana’’ du Gaan : bilan d’activités dans une ambiance particulière

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GAAN-Le 7e Forum ‘’Rakmana’’ du Groupement algérien des acteurs du numérique (Gaan), s’est tenue, sponsoring de Djezzy en soutien, hier 16 avril, au Holiday Inn Hôtel (Cheraga, Alger) dans une ambiance particulière, sortant de la rituelle conférence-débat autour d’une personnalité publique activant dans le numérique qui l’a toujours caractérisé. L’animation, comme de coutume, a été confiée à Kamel Souig.

Son organisation revêt un triple aspect. Le premier, Ramadanesque, sous forme d’‘’Iftar’’ collectif au profit de ses adhérents, servi en buffet.

Le deuxième est placé sous le signe de la considération à la science, car coïncidant avec la célébration de ‘’Youm El Ilm’’ (la ‘’Journée du Savoir’’), fixée au 16 avril de chaque année. « Bien que cela soit une pure coïncidence », tient à préciser Nassim Lounes, vice-président du Gaan, lors de la présentation du bilan d’activités du Gaan.

Le troisième aspect est un hommage à une personnalité qui a tant donné au digital en Algérie, mais demeure méconnu du grand public. Il s’agit de Youcef Mentalechta, chercheur algérien originaire de Ain Defla, le premier à avoir introduit, en 1993, l’Internet en Algérie, en raccordant le Centre de recherche sur l’information technique et scientifique (Cerist) à un Centre de recherche basé en Italie. Dans ce cadre, un documentaire, retrouvé sur Youtube, produit par un pays arabe, relatant sa vie et ses réalisations, a été projeté. Parmi les faits saillants mis en évidence : son combat de révolutionnaire durant la Guerre de Libération, la création de l’Institut national en formation informatique (INI) (l’actuelle  »Ecole nationale supérieure d’informatique ») , en 1969, et son refus d’occuper le poste de ministre de la Recherche, sous le règne de Houari Boumediene.

Respect médiatique

Djamel Merad, à gauche, en compagnie de Yazid Iguedal

 

Le 7e Forum ‘’Rakmana’’, a également manifesté une reconnaissance à la presse, car deux des cinq adhérents récompensés symboliquement sont des journalistes représentant la presse spécialisée : Djamel Merad, responsable du site Web, lentrepreneuralgerien.com, et votre serviteur, dirigeant le site Web, DZCharikati

Les trois autres sont : Loubna Lahmici, de Sense Conseil, agence Relations Media (Rm), Issam Bensaid, de Zone, agence Digitale, et Walid Ghanemi, manager de Legal Doctrine, une plateforme en ligne sur les aspects juridiques liés au secteur de la santé.

Valorisation du rôle de la diaspora

Le 7e Forum ‘’Rakmana’’, s’est focalisé, pour une première également, sur l’enrichissement des recommandations et des axes de la stratégie du Gaan en 2022.

Le président du Gaan, Tadjeddine Bachir, a, d’emblée, lancé, « cette édition est la vôtre, nous n’avons pas à vous imposer aucune action, mais à en recevoir de votre part ; celui qui en a, nous en propose. », dira-t-il, en toute simplicité, en direction des adhérents.

En effet, outre le plan stratégique lu à l’assistance, par Abdelmalek Chetta, une série de propositions a été formulée, notamment, renforcer le secteur du numérique par la création d’une entreprise de production numérique (par El Hachimi Benali, DG de CM Consulting), inciter les acteurs économiques de la diaspora à apporter un plus au pays, en y rentrant ou en signant des conventions, des partenariats ou des accord-cadre avec leurs homologues algériens (par Nazim Sini, représentant de la Diaspora au sein du Gaan), penser à l’exportation des services numériques, lancer des cycles de formation et d’accompagnement touchant divers corporations, dont la presse et créer un Club de la presse, devant aboutir à la promotion d’une presse spécialisée en numérique et à l’institution du ‘’Prix de la presse digitale’’, consacrant le meilleur article publié sur différents supports traitant de la question du digital en Algérie.

De gauche à droite : Nazim Sini, El Hachemi Benali, Anis Ababsia

En quête d’incitatifs

Toutefois, l’assistance a déploré que l’écosystème entrepreneurial, d’une manière générale, et digital, particulièrement, n’est pas assez incitatif en vue de fixer les compétences algériennes en Algérie, celles-ci ayant, depuis longtemps, préféré fuir vers des contrées lointaines aux conditions socioprofessionnelles nettement meilleures, ni, et là c’est encore plus difficile, à rapatrier les cerveaux qui ont élit domicile là-bas.

Gratifiée d’un esprit évolutif, la démarche du Gaan, selon son chargé de la Communication, Anis Ababsia, va s’en passer du modèle des commissions (quinze ont été crées depuis sa fondation), et les remplacer par des actions en ‘’mode projets’’, sinon par des commissions ad-hoc « qui auront a examiner et à enrichir des textes de lois, tels que la loi de finances et le code du commerce, et de se voir dissoudre aussitôt leurs missions achevées. », précise l’intervenant.

Abdelkrim Mahmoud, muni du mircrophone

Gaan : le milieu juste

Le Gaan, a, quoiqu’en dise, marqué son entrée dans la scène économico-médiatique, en réussissant que ces propositions soient prises en considération par le gouvernement, que des conventions soient signées avec la Caci, Axa Assurances, la Caat, Macir Vie, et que des contacts assez poussés aient été développés avec les ambassades en Algérie (France, Suisse, Côte d’Ivoire, Madagascar et Canada).

Et « se permettant, également, le luxe de ne pas être taxé d’opposant en dépit d’avoir critiqué quelques actions du gouvernement, et aussi, de ne pas être dans une posture de lèche-bottes, malgré le fait d’avoir cautionné les démarches étatiques. », dira, en substance, Tadjeddine Bachir.

 

 


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