4ème festival du Film Méditerranéen d’Annaba: trois courts métrages captivants pour une matinée riche en émotions

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Les courts métrages en compétition au 4ème festival du Film Méditerranéen d’Annaba continuent d’enchanter le public de la cinémathèque de la ville. Ce matin “Sokrania 59″, “La nuit de Abed” et “Cinema is beautiful thing”

La matinée du 26 avril a été rythmée par la projection de trois courts métrages captivants : “Sokrania 59” d’Abdallah El Khatib, “La nuit de Abed” d’Anis Djaad et “Cinema is beautiful thing” de David Fernandez. Ces œuvres, chacune dans un registre différent, ont su captiver et émouvoir les spectateurs présents à la Cinémathèque d’Annaba.

“Sokrania 59” : un récit familial empreint d’humour et d’émotion

En 21 minutes, Abdallah El Khatib plonge les téléspectateurs dans l’histoire poignante de sa propre famille, racontée avec finesse et un subtil sens de l’humour dans son film “Sokrania 59”. Fuyant le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk près de Damas, le réalisateur syro-palestinien et sa famille s’installent dans une maison d’accueil pour réfugiés en Europe. Le film explore les bouleversements émotionnels et les défis d’adaptation auxquels ils sont confrontés dans ce nouveau pays d’accueil, l’Allemagne. La franco-palestinienne Hiam Abbas et l’Algérien Hakim Traïdia brillent dans les rôles de la mère et du père, incarnant avec justesse les sentiments de perte, d’espoir et de résilience de cette famille déracinée. La cohabitation forcée avec une famille de réfugiés ukrainiens, loin d’être idyllique, se transforme progressivement en une amitié solide, soulignant la capacité humaine à trouver du réconfort et de la camaraderie dans les épreuves les plus difficiles de la vie.

“La nuit de Abed” : une exploration sensible des réalités sociales

Dans un registre plus sombre, “La nuit de Abed” d’Anis Djaad, d’une durée de 15 minutes, nous transporte dans un village reculé où un couple attend avec angoisse la naissance de leur premier enfant. La survie du bébé dépend d’un médicament introuvable dans le village, obligeant le père à entreprendre un périlleux voyage vers Alger.

Porté par quatre comédiens talentueux, ce film explore avec sensibilité la thématique de l’épineuse paternité de l’enfant à naitre et les réalités sociales difficiles auxquelles les couples confrontés à des complications médicales doivent faire face. Le réalisateur ouvre le débat sur l’accès aux soins, sur les problèmes de couple et les mauvaises surprises de la vie, invitant à une réflexion profonde sur les injustices qui touchent les populations marginalisées mais aussi sur le sens de la vie des uns et des autres.

“Cinema is beautiful thing” : une satire sur les illusions du cinéma

L’Espagnol David Fernandez propose, pour sa part, une satire acerbe dans son court métrage de 13 minutes, “Cinema is beautiful thing”. Avec un humour caustique, il met en lumière le fossé entre la vie réelle et la représentation idéalisée du cinéma. Le film explore comment le septième art embellit la réalité et façonne notre perception du monde, parfois au détriment de la vérité.

Fernandez utilise des situations incongrues et des personnages caricaturaux pour souligner l’impact du cinéma sur nos aspirations et nos rêves. Il nous invite à questionner la véracité des images que nous consommons et à adopter un regard plus critique sur la façon dont le cinéma influence notre vision du monde.

Cette matinée de projection a offert aux spectateurs un éventail d’émotions et de réflexions à travers trois courts métrages d’une grande qualité. La diversité des thématiques abordées et le talent des réalisateurs ont permis de mettre en lumière des réalités sociales, de questionner les perceptions et d’inviter à des discussions enrichissantes. Rendez-vous demain, même heure et même lieu pour la découverte de trois autres courts métrages.


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